Panégyrie



La célébration de la naissance du prophète de l’islam, Mohammad (Psl), se déroule au Sunugaal comme nulle part ailleurs. Tout le pays vibre à l’occasion de colloques, conférences et symposiums retraçant sa vie et son œuvre. Mais également de chants panégyriques déclamées par ceux appelés « griots du prophète ». Le lendemain de Maouloud a fini par être décrété férié au Sunugaal, au grand bonheur de fidèles ayant veillé sous la tente. En tout cas, comme en toute occasion similaire, les foyers religieux sont courus par les politicards de tout acabit. Un évènement strictement religieux est ainsi pollué par des passes d’arme entre opposition et majorité qui, à travers des propos allusifs, se lancent des piques et se jettent mutuellement l’anathème. Sous l’arbitrage difficilement neutre de Khalifes souvent redevables du pouvoir d’une façon ou d’une autre. Et dans lecontexte actuel d’une résurgence annoncée de cette vieille affaire de mœurs pendante devant Dame justice et qui est grosse de dangers diffus pour la stabilité du pays, sans l’évoquer directement, tout le monde y pense pour appeler au culte de la paix et de la démocratie. Ces autres affaires ayant servi d’échauffement, difficile de faire l’économie d’un face-à-face.
Waa Ji
 
 
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