PROPOSITIONS DES COMMISSIONS DU DIALOGUE NATIONAL : 2 juin pour la présidentielle, maintien des 19 candidats, réintégration de Karim…




 
Le Dialogue national convoqué par le Président Macky Sall a fini ses travaux en deux jours comme arrêté depuis le début. Les deux commissions mises en place pour l’occasion ont discuté ce mardi des principaux points concernant la date de la présidentielle, le cas de Karim Wade mais aussi des candidats recalés. Au sortir de leurs concertations, il a été proposé au Président la date du 2 juin prochain pour la tenue de l’élection. Ils veulent que le dossier de Karim Wade soit réintégré et que tout candidat recalé, qui le souhaite, puisse avoir la possibilité de voir son dossier réétudié.
 
 
 
Le Président Macky Sall a enfin obtenu son Dialogue national, même s’il y a eu un large boycott aussi bien du côté de la classe politique que de la société civile. Les participants qui se sont répartis en deux commissions ont pu finir leur travail dans les temps qui leur ont été impartis. Donc, après la cérémonie d’ouverture du lundi qui avait déjà annoncé la couleur sur les orientations des débats, la journée du mardi a été consacrée aux concertations. C’est en fin d’après-midi qu’ils ont bouclé leurs travaux. Une commission dirigée par le ministre de l’intérieur, Sidiki Kaba, s’est occupé exclusivement des questions politiques. Selon une source, cette dernière propose la date du 2 juin 2024 pour la tenue de l’élection présidentielle. Elle sera soumise à l’appréciation du président de la République qui aura à charge de tout transmettre au Conseil constitutionnel.
 
 
Les dossiers des candidats recalés qui le souhaitent doivent être réétudiés…
 
Et en ce qui concerne le sort du processus électoral, la poire a été coupée en deux : pas de reprise dudit processus, mais les candidats dits spoliés devront avoir réparation.
En effet, les 19 candidats seront maintenus. Le cas de Karim Wade a naturellement fait l’objet de concertation et il est proposé sa réintégration dans la liste définitive des candidats pour cette élection. Toujours selon notre interlocuteur, les candidats spoliés n’ont pas été oubliés. La commission voudrait que tous ceux qui parmi eux le souhaitent, puissent voir leurs dossiers réétudiés.
 
La loi d’amnistie présentée à l’Assemblée dès demain
 
Pour ce qui est de la transition, la commission souhaite que l’article 36 alinéa 2 de la Constitution qui stipule que le Président doit rester en fonction jusqu’à l’installation de son successeur, soit appliqué. En d’autres termes, la commission suggère que le Président Macky Sall reste au pouvoir jusqu’après l’élection, alors que ce dernier crie urbi et orbi qu’il finit sa mission dès le 2 avril prochain.
La loi d’amnistie qui a enregistré quelques oppositions va aussi être mise en œuvre. Après son passage en conseil des ministres de cette après-midi, le projet sera présenté à l’Assemblée nationale dès demain, 29 février, pour son adoption.
 
 
Ndèye Khady D. FALL
 
LES ECHOS

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