PROPOSITION DU FONSIS SUR LES 3 HA DE L’HÔPITAL LE DANTEC : Le Collectif Aar Sunu Hôpital brandit son droit à l’information et menace de porter le combat




 
 
Le président du Collectif Aar Sunu Hôpital a usé de son droit à l'information récemment voté à l’Assemblée nationale pour interpeller le chef de l’Etat sur la proposition du Fonsis faite au chef du gouvernement consistant à générer 120 milliards et sans cession, des 3 ha de l’hôpital Le Dantec. Décidé à tirer cette affaire au clair, le collectif n’exclut pas de dérouler son plan d’actions si l'autorité suprême reste aphone à ce droit à l’information déjà consacré.
 
 
 
 
 
Le Collectif pour la défense et la sauvegarde Aar Sunu hôpital a fait face à la presse hier pour aborder la situation des 3 ha restants de l’hôpital Le Dantec. En effet, le président du Collectif, Abdoulaye Dione veut percer le mystère qui entoure la proposition du Fonsis sur les 3 ha restants de l’hôpital qui pourraient générer 126 milliards sans cession, comme l’avait annoncé le Premier ministre lors du lancement du Plan de redressement économique et social (Pres). Une interrogation d’autant plus légitime que le droit à l’accès à l’information a été voté à l’Assemblée nationale et promulgué par le président de la République. A cet effet, il se désole de constater que la correspondance envoyée au Directeur du Fonsis, le 8 septembre dernier, soit restée sans réponse. En tout état de cause, le Collectif est décidé à tirer cette proposition du Fonsis au clair. Comme ce fut le cas avec l’ancien président Macky Sall qui a été contraint de faire machine arrière dans sa volonté de vendre les 3 ha pour financer la construction de l’hôpital d’un coût de 92 milliards. « Nous interpellons le président de la République, Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre sur la proposition du Fonsis et sur la préservation des 3 ha restants de l'hôpital au bénéfice de la santé des populations et pour une vision 2050 que prône l'actuel régime », lance le président du Collectif qui n’exclut pas, en l’absence de réaction des autorités, de croiser le fer avec les nouvelles autorités à travers la mise en branle d’un plan d’actions. Dans cette dynamique, le collectif n’a pas manqué de lancer un appel aux organisations des droits de l'homme, les activistes, les mouvements citoyens, les associations de patients et à toute la société civile pour une préservation des 3 ha restants de l'Hôpital au bénéfice de la santé des populations.
 
Une réouverture urgente de l’hôpital s’impose
 
Poursuivant, le président du collectif estime que la réouverture de l’hôpital Le Dantec est une urgence, notamment pour les malades du cancer et de l’insuffisance rénale. Il a ainsi peint un tableau sombre de la situation des gros malades. « Depuis la fermeture catastrophique de l'hôpital Aristide Le Dantec pour reconstruction, nous devons nous poser cette question: combien de malades sont morts ? Faute de prise en charge médicale, des centaines voire des milliers. Les malades atteints d'insuffisance rénale avaient organisé une marche nationale pour dénoncer les conditions auxquels ils se trouvent par rapport à l'inaccessibilité et à l'insécurité qui règne sur la route de leur lieu de redéploiement sis au « hangar de l'aéroport ». Les malades atteints de cancer rencontrent chaque jour des difficultés par rapport à leur prise en charge médicale au niveau de l'hôpital Dalal Jamm. La machine de radiothérapie de l'hôpital Dalal Jamm peut tomber en panne à tout moment malgré la volonté et l'effort consentis par le ministre de la Santé et de l'Action Sociale pour améliorer les conditions et la capacité d'accueil pour une meilleure prise en charge médicale. Les malades sont obligés de se rabattre sur l'hôpital Cheikh Ahmadou Bamba de Touba pour faire la radiothérapie. Ce qui nécessite des moyens financiers qui ne sont pas à la portée de beaucoup de malades. Il y a aussi le cas des enfants atteints de cancer, ils sont redéployés à l'hôpital Dalal Jamm où les conditions de travail sont très difficiles pour le personnel médical. Ce qui affecte obligatoirement la prise en charge médicale du cancer », fait remarquer le président du collectif pour sensibiliser sur la nécessité d'accélérer les travaux de l'hôpital Aristide Le Dantec pour une meilleure prise en charge médicale des patients et soulager, par ricochet, les hôpitaux qui sont déjà saturés. A l’en croire, une ouverture partielle du service de cancérologie de l'hôpital est nécessaire, d'autant plus que la radiothérapie et le scanner sont toujours disponibles sur place.
 
M. CISS
 
 
LES ECHOS

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