Le budget de la présidence de la République a connu une hausse exponentielle de 126 milliards passant de 78 milliards en 2025 à 204 milliards en 2026. Une hausse qui s’explique en partie par les nombreux services récemment rattachés à la première institution du pays. Le budget de la Primature a aussi grimpé de 5 milliards. Avec un budget de 716 milliards, le nouveau ministère des Infrastructures confirme son statut de ministère du ciel, de la terre et de la mer.
A la suite des grandes lignes du projet de loi de finances initiale 2026 révélées hier par « Les Echos », le journal revient cette fois-ci sur les projections de budgets alloués aux institutions et ministères. Pour la présidence de la République, les crédits alloués s’élèvent à 243 milliards 591 millions en autorisations d’engagement (Ae) et 204 milliards 544 millions en crédits de paiement (Cp). Une hausse exponentielle du budget de la présidence de la République qui était de 78,6 milliards, soit une augmentation de 126 milliards. Un étirement du budget qui s’explique en partie par les nombreux services rattachés récemment à la première institution du pays. Le budget de l’Assemblée nationale est resté stable par rapport à l’année précédente 22 milliards 349 millions en Ae et 22 milliards 304 millions en Cp.
277 milliards pour les institutions constitutionnelles
Cependant, les crédits alloués à la Primature ont connu une hausse de cinq milliards par rapport à l’exercice 2025. En effet, le budget passe de 25 milliards en 2025 à 30 milliards 959 millions en Ae et 30 milliards 949 millions en Cp. S’agissant de la Cour des comptes, les crédits ouverts sont arrêtés à 13 milliards 452 millions en autorisations d’engagement et en crédits de paiement. Pour la Cour suprême et le Conseil constitutionnel, les crédits ouverts sont respectivement de 4,7 milliards et 1,3 milliard. En somme les crédits ouverts par le projet de loi de finances pour l’année 2026, au titre des dotations des institutions constitutionnelles sont fixés à 316 milliards 484 millions en autorisations d’engagement et 277 milliards 383 millions en crédits de paiement.
Le ministère des Infrastructures confirme son statut de ministère du ciel, de la terre et de la mer
Concernant les différents ministères, le nouveau ministère des Infrastructures de Déthié Fall fait partie des rares ministères qui se taillent la part du lion avec des crédits ouverts estimés à 728 milliards 427 millions en autorisations d’engagement et 716 milliards en crédits de paiement. Avec ce budget aussi impressionnant, le ministère des Infrastructures confirme son statut de ministère du ciel, de la terre et de la mer. Le budget du ministère des Finances et du Budget s’élève à 681 milliards 872 millions en Ae et 676 milliards 351 millions en Cp. Le budget du ministère de l’éducation nationale culmine à 1136 milliards 658 millions en Ae et 990 milliards 756 millions en Cp. Le budget du ministère de l’Emploi, de la Formation professionnelle et technique s’élève à 902 milliards 466 millions en Ae et 487 milliards 943 millions en Cp.
247 milliards pour l’Agriculture, la Souveraineté alimentaire et l’Elevage
Les crédits ouverts pour le ministère des Forces armées sont estimés à 437 milliards 946 millions en Ae et 338 milliards 389 millions en Cp. Le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique s’élève à 222 milliards 257 millions en Ae et 220 milliards en Cp. Le ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage s’élève à 427 milliards en Ae et 247 milliards en Cp. Le ministre de l’Industrie et du Commerce trône sur 355 milliards 933 millions en Ae et 150 milliards 134 millions en Cp. Le budget du ministère des Transports terrestres et aériens s’élève à 335 milliards 234 millions en Ae et 239 milliards 705 millions. Le budget du ministère de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires s’élève à 270,8 milliards en Ae et 250,8 milliards en Cp ; celui du Pétrole, de l’Énergie et des Mines à 267,1 milliards en Ae et 130 milliards en Cp.
M. CISS
Les nouvelles mesures du « Pres » vont générer 7662,6 milliards
En plus des recettes fiscales, la progression des recettes budgétaires serait portée, notamment, par des recettes additionnelles de 762,6 milliards issues de l’estimation des mesures du « Pres » telles que : la taxation des jeux de hasard pour 300 milliards ; la taxation des services « mobile money » estimée à plus de 76,5 milliards ; la suppression des valeurs de correction au profit des valeurs transactionnelles sur certains produits générateurs de recettes comme le riz et l’huile, ce qui devrait rapporter 29 milliards ; la réactivation des droits de sortie sur les exportations d’arachide qui devrait générer 9 milliards ; le relèvement de la taxation sur le tabac de 70% à 100% qui devrait rapporter 8,2 milliards ; les gains attendus de la rationalisation des dépenses fiscales pour 100 milliards ; la réactivation des droits à l’importation des téléphones portables ferait gagner 18,8 milliards ; la taxe à l’importation des noix de cajou est attendue à 5 milliards ; la taxe sur l’exportation d’or est projetée à 26,3 milliards ; la taxe sur l’importation des véhicules devrait générer 28,5 milliards ; le relèvement de la taxe sur l’alcool et les liquides alcoolisées à 65% et ceux produits localement à 40% devrait générer 2,6 milliards ; les dividendes issues des surplus imputables aux sociétés minières sont attendues à 9 milliards ; la taxe topographique est projetée à 0,96 milliard ; les recettes attendues de la régularisation foncière massive sont estimées à 100 milliards ; la régularisation-renouvellement » de convention de concession aux opérateurs téléphoniques, attendue à 50 milliards
M.C