PROJET DE LOI DE FINANCES 2025 : 72,51 milliards attendus sur l’exploitation des hydrocarbures, les recettes fiscales projetées à 4359,6 milliards, les intérêts de la dette projetés à 932,1 milliards




 
 
Le projet de loi de finances pour l’année 2025 est arrêté en recettes à 5014,3 milliards francs Cfa contre 4915,2 milliards francs Cfa pour la loi de finances de l’année 2024, et 4075 milliards pour le projet de loi de finances rectificatives (Plfr) 2024. Les recettes du budget général s’élèvent à 4794,6 milliards et les recettes fiscales projetées à 4359,6 milliards. Les dépenses sont portées à 6614,8 milliards contre 5755,4 milliards pour la loi de finances 2024 et 6414 pour le projet Lfr 2024, soit une hausse de 939,4 milliards.
 
Le projet de budget 2025 est arrêté à 6614 milliards francs Cfa contre 5755 milliards en 2024, soit une évolution de 859 milliards ; contrairement au 7003,6 milliards retenus dans le projet de loi initiale de 2024. Les actions dudit budget sont portées par 10 dotations et 129 programmes budgétaires, dont 11 pour les Comptes spéciaux du Trésor, répartis entre 25 ministères et 7 Institutions. Ainsi, le projet de loi de finances pour l’année 2025 est arrêté en recettes à 5014,3 milliards francs Cfa contre 915,2 milliards francs Cfa pour la loi de finances pour l’année 2024, et 4075 milliards pour le projet de loi de finances rectificative (Plfr) 2024, soit une hausse de 99,1 milliards en valeur absolue et 2% en valeur relative. Les dépenses sont portées à 6614,8 milliards contre 5755,4 milliards pour la loi de finances pour l’année 2024 et 6414 pour le projet Lfr 2024, soit une hausse de 939,4 milliards en valeur absolue et 23,1% en valeur relative. Le déficit budgétaire culmine à 1600,4 milliards dans le projet de loi de finances en 2025 contre 840,2 milliards dans la loi de finances initiale 2024 et 2339,1 milliards dans le projet Lfr 2024.
 
Les recettes fiscales projetées à 4359,6 milliards
 
Dans le détail, le projet de loi se présente comme suit : le budget général s’élève à 4794,6 milliards francs Cfa en recettes et à 6395,1 milliards francs Cfa en dépenses. Les recettes sont composées de recettes fiscales arrêtées à 4359,6 milliards, en hausse de 179,6 milliards par rapport à la Lfi 2024, soit 4,3% ; les recettes non fiscales à 190 milliards, en baisse de 20 milliards, soit 9,5% ; les tirages sur dons-projets, estimés à 200 milliards, enregistrent une  hausse de 134,5 milliards par rapport aux prévisions du projet de loi de finances rectificative 2024 (qui a connu une forte révision des ressources attendues des partenaires qui ont été réajustées à seulement 65,5 milliards, contre une prévision de 256 milliards dans la Lfi 2024) ; les dons budgétaires pour 45 milliards ; ce poste enregistre une hausse de 100%, du fait qu’en 2024, les prévisions ont été nulles du fait de l’attentisme des partenaires, qui n’ont pas décaissé les appuis budgétaires, au regard du contexte socio-économique et politique.
 
Les intérêts de la dette projetés à 932,1 milliards en 2025
 
S’agissant des dépenses, elles comprennent les charges financières de la dette publique (intérêts et commissions) portées à 932,1 milliards contre 578,3 milliards dans la Lfi 2024, et 824 milliards dans le Plfr 2024, soit une progression de 108,08 milliards en valeur absolue; les dépenses de personnel projetées à 1485,5 milliards contre 1442,5 milliards dans la Lfi 2024, en hausse de 43,1 milliards; les dépenses d’acquisitions de biens et services et de transferts courants prévues à  1930,5 milliards contre 1676,9 milliards dans la Lfi 2024, et 1848,0 milliards dans le Plfr 2024, soit une hausse de 82,5 milliards; les dépenses en capital sur ressources internes sont arrêtées à 880 milliards contre un montant de 1134,7 milliards dans la Lfi 2024, réajusté à 900,7 milliards, soit une baisse de 20,7 milliards. Quant aux dépenses en capital sur ressources externes, elles sont portées à 1167 milliards contre une prévision de 701,6 milliards, réajusté à 1178,5 milliards le Plfr 2024, soit une baisse 11,5 milliards en valeur absolue.
 
Les comptes spéciaux du Trésor projetés à 219,7 milliards
 
Les comptes spéciaux du Trésor (Cst) sont projetés, tous équilibrés en recettes et en dépenses, à 219,7 milliards contre 221,5 milliards pour la Lfi 2024, soit une baisse de 1,8 milliard. Les Cst sont composés de comptes d’affectation spéciale : 193,3 milliards dont le Fonds intergénérationnel pour 7,3 milliards, le Fonds de stabilisation pour 14,4 milliards et le Fonds national de retraite pour 167,1 milliards ; les comptes de commerce : 0,5 milliard ; les comptes de prêt : 20,8 milliards dont 5 milliard pour le paiement des intérêts et autres charges sur prêts bonifiés ; les comptes d’avance : 0,8 milliards, les comptes de garanties et avals : 4,4 milliards.
 
Un équilibre du Plfi 2025 en vue d’atteindre un déficit de 3% du Pib en 2027
 
Le cadrage budgétaire de la loi de finances 2025 est arrêté sur la base d’un déficit budgétaire de 7,08% du Pib avec l’objectif d’aller vers la consolidation budgétaire en 2027 et d’atteindre un déficit de 3% du Pib, en respect des critères de convergence de l’Uemoa. En effet, le déficit élevé de 11,29% en 2024, résultant des fortes moins-values de recettes, des ajustements de l’encours de l’endettement à son niveau réel, de même que l’ajustement des dépenses sur les prêts-projets-projets a été résorbé, avec l’objectif d’aller vers la consolidation budgétaire en 2027. Mais aussi sur la base d’un taux de croissance du Pib de 8,8%, en liaison avec le nouveau profil de producteur de pétrole et au ralentissement de l’activité du secondaire et du tertiaire ; d’une inflation mesurée par le déflateur du Pib qui ressortirait à 1,9% ; d’un taux de pression fiscale projeté à 19,3% contre 19,4% dans la Lfi 2024. Toutes choses qui font dire que l’équilibre du projet de loi de finances pour l’année 2025 est observé.
 
Un budget de rattrapage
 
En outre, le budget 2025 marque un effet de rattrapage par rapport à l’exercice 2024, fortement impacté par les effets des tensions sociopolitiques durant le premier trimestre 2024 et par la poursuite du ralentissement des activités économiques sur tout le reste de l’année, hors secteur de l’énergie.
 
Les recettes provenant des hydrocarbures évaluées à 72,5 milliards
 
Les estimations des recettes provenant de l’exploitation des ressources d’hydrocarbures sont arrêtées pour les années 2024, 2025, 2026 et 2027, avec des montants respectifs de 49,65 milliards, 72,51 milliards, 87,87 milliards et 155,20 milliards. Ainsi le budget 2025 enregistre des recettes fiscales et non fiscales provenant de l’exploitation des hydrocarbures d’un montant de 72,51 milliards réparties, conformément à la loi portant sur les hydrocarbures, comme suit : budget général : 50,85 milliards  (70%) ; comptes spéciaux du trésor : 21,68 milliards (30%) dont le Fonds intergénérationnel : 7,25 milliards (10%) ; le Fonds de stabilisation : 14,43 milliards (20%).
M. CISS
 
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