PROGRAMME INITIATIVE POUR LA RESILIENCE EN AFRIQUE : La ville de Rufisque présente un projet contre l’érosion côtière d’un coût de 56 milliards francs Cfa




 
 
 
 
Dans le cadre de l’initiative pour la résilience en Afrique pour lutter contre les changements climatiques et autres risques de catastrophe, entre autres phénomènes, la ville de Rufisque, qui fait partie des 12 villes sélectionnées à travers l’Afrique, a soumissionné pour un projet de lutte contre l’érosion côtière d’un coût de 56 milliards. La balle est désormais dans le camp des partenaires techniques et financiers.
 
 
 
 
 
Face aux défis croissants de l’urbanisation, du changement climatique et des risques de catastrophe, les villes de la région Cedeao sont de plus en plus sous pression pour gérer les inondations, les sécheresses et d’autres risques liés au changement climatique et à l’évolution démographique rapide. Pour prendre en compte ces risques et favoriser un développement urbain durable et résilient, l’initiative pour la résilience en Afrique mise en œuvre par le ministère fédéral allemand de la Coopération et du Développement, à travers le Giz, a initié une série d’ateliers sur le développement urbain tenant compte des risques dans la région Cedeao. 12 villes participent à ce programme. Au terme des ateliers organisés à Lomé et Accra, c’est au tour de la ville de Rufisque d’accueillir le troisième et dernier atelier sur « l’élaboration de plans d’action pour la réduction inclusive des risques de catastrophe et accès au financement » qui a, entre autres objectifs, d’élaborer des plans d’action concrets pour une gestion inclusive des risques de catastrophe ; d’assurer la durabilité financière grâce à des approches intégrées et travailler sur les plans de préparation au financement ; et de favoriser le réseautage et la collaboration entre les participants et les institutions financières. Le maire de Rufisque, Oumar Cissé, dont la ville est bénéficiaire du programme, est revenu sur la situation de Rufisque menacée par les facteurs combinés de l’érosion côtière et des inondations. Dans certains quartiers, le niveau de l’eau, dit-il, atteint parfois deux mètres occasionnant la disparition de certains lieux de culte. A l’en croire, si le phénomène de l’avancée de la mer perdure, même l’activité de pêche est menacée avec la disparition prochaine du quai de pêche. Il faut beaucoup d’initiatives et des actions concrètes, ajoute le maire de Rufisque, pour accroitre la résilience côtière et adresser ces questions relatives à l’érosion côtière. « Ce qui ne peut se faire sans partenariat ou accompagnement des partenaires techniques et financiers. Il faut un élan inclusif pour rendre nos villes viables », précise M. Cissé, avant de solliciter l’accompagnement de l’initiative pour la résilience en Afrique pour financer le projet sur l’érosion côtière d’un coût de 56 milliards ficelé par la ville de Rufisque. Un projet qui se veut transversale dans la mesure où il vise à réconcilier les populations avec la mer à travers la protection et la valorisation du littoral en terme d’aménagements à travers les infrastructures, la sensibilisation, le changement de paradigme dans l’occupation des sols, le soutien à l’activité de pêche, etc. « La solution viendra de nos localités. C’est une forte conviction. Il n’est pas possible d’adresser les questions sans mettre l’accent sur les collectivités territoriales », renchérit le maire de la ville de Rufisque.
 
M. CISS
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


LES ECHOS

Dans la même rubrique :