Au rythme où vont les choses, les autorités vont finir par arrêter de prendre des mesures, des arrêtés d’interdiction de circuler ou de limitations d’accès en centre-ville. Hier, malgré que Sonko soit en train de jouer son va-tout, c’était le calme plat. C’est comme d’ailleurs si rien ne se passait à Dakar. Les commerçants ont ouvert boutique, les gens vaquaient à leurs occupations. Elections de représentativité syndicale tenues sans problèmes. Les élèves partis à l’école sans entrave.
Les Sénégalais se sont-ils lassés des mobilisations pour faire respecter les droits du leader de l’ex-parti Pastef/Les patriotes Ousmane Sonko ou simplement ne sentent-ils plus le besoin de faire le déplacement ? Malgré l’importance et les enjeux relatifs à ce énième procès de Sonko, il n’y avait pas la foule comme aux premières heures des affaires Ousmane Sonko contre Adji Sarr ou Ousmane Sonko contre Mame Mbaye Niang. A part ses alliés et quelques leaders de la coalition Sonko 2024, il n’y avait pas cette mobilisation qui faisait redouter des problèmes à la fin des débats.
Tout au plus, l’on peut dire que les forces de défense et de sécurité ont déployé un dispositif de sécurité (Ndlr : au tribunal, aux abords du tribunal, au centre-ville, à l’autoroute à péage, aux principaux rond points), pour rien finalement.
A part des populations qui vaquaient à leurs occupations et d’autres qui avaient fait le déplacement au palais de justice pour des papiers administratifs ou autres actes, il était vraiment difficile de croire que c’est un procès d’Ousmane Sonko qui se tient au palais de justice Lat Dior, alors que dans un passé pas du tout lointain, il était impensable, voire impossible de voir cela. C’était presqu’une psychose à l’annonce d’un procès d’Ousmane Sonko à Dakar.
Hier, mardi 12 décembre le procès en appel portant sur la réintégration de Ousmane Sonko sur les listes a eu lieu sans grenades lacrymogènes lancées ou courses-poursuites entre Forces de défense et de sécurité et jeunesse du Sénégal. C’était vraiment le calme plat partout sur l’ensemble du territoire national. Le matin, à l’ouverture du procès, il y avait une longue file de personnes au tribunal hors classe de Dakar, à cause des règles strictes des services de sécurité qui s’affairaient à filter à l’entrée. Sinon, aucun incident qui mérite polémique n’a été relevé. Les commerçants ont ouvert boutique, les gens vaquaient à leurs occupations. Elections de représentativité syndicale tenues sans problèmes. Les élèves partis à l’école sans entrave.