PROCEDURE DISCIPLINAIRE: Souleymane Teliko entendu aujourd’hui ; l’Ums mobilise



 
Saisi par le garde des Sceaux, ministre de la Justice, suite au rapport de l’Inspection générale de l’administration de la justice, le Conseil de discipline va démarrer sa partition aujourd’hui. Après avoir désigné un rapporteur en la personne du Procureur général de la Cour d’appel de Ziguinchor, le Conseil va laisser le soin à ce dernier d’entendre le président de l’Union des magistrats sénégalais sur les différents griefs reprochés. Pour cette première phase qui est également contradictoire, le juge Souleymane Teliko se fera assister par des avocats, mais également par ses pairs qui se sont constitués en masse.
 
 
La procédure disciplinaire à l’encontre du juge Souleymane Teliko s’ouvre véritablement aujourd’hui. Le président de l’Union des magistrats sénégalais (Ums) fera face aujourd’hui, à 11 heures, à la Cour suprême, au Procureur général près la Cour d’appel de Ziguinchor, désigné comme rapporteur par le Conseil de discipline. C’est la phase première de cette procédure. Et pour ce face-à-face, le rapporteur Assane Ndiaye va entendre le juge Souleymane Teliko, sur les griefs qui lui sont reprochés. Et selon une source sûre, les griefs ne sont pas nombreux. Mais, toujours est-il que le concerné va s’expliquer sur tous les points. Il appartiendra alors au rapporteur d’apprécier et de voir s’il y a matière à poursuivre. Ce qu’il va noter dans son rapport qu’il remettra au Conseil de discipline. 
Cependant, les choses pourraient ne pas se dérouler tranquillement. Les magistrats ne comptent pas abandonner leur camarade à son sort. Ils sont tous mobilisés pour lui apporter leur soutien. En effet, les textes permettent au juge Souleymane Teliko de se faire assister par des conseils, avocats ou même par ses collègues. Du coup, le président de l’Ums va jouer toutes ses cartes. En plus des avocats dont Mes Ciré Clédor Ly, Demba Ciré Bathily, Seydou Diagne etc., le magistrat se fera assister par ses collègues. Plusieurs d’entre eux se sont constitués volontairement pour l’assister. En fait, l’Union des magistrats sénégalais fait de cette affaire une affaire de la structure. Les magistrats sont convaincus que c’est la structure qui est visée. 
Pour sa part, le Premier président de la Cour suprême avait rassuré tout le monde, à travers un communiqué, en laissant entendre que l’exécutif n’a pas son mot à dire au Conseil de discipline. Seulement, la programmation du dossier de Souleymane Teliko avant celui des juges Yaya Dia et Ousmane Kane qui, pourtant, est antérieur, laisse sceptique.
Alassane DRAME
LES ECHOS

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