PROBLÈME A GOGO DANS LE MONDE DE LA LUTTE: Vers une saison de lutte à haut risque



 
La saison de lutte avec frappe 2018-2019 pointe à l’horizon. Si aucune grande affiche n’est encore montée, à part Balla Gaye 2-Modou Lô, ficelée depuis avril 2018, les amateurs et férus de ce sport filent vers une saison à risque. Pour cause, la lettre de mission du Cng tarde à tomber, l’arène nationale n’est toujours pas inaugurée, sans oublier les élections, le Ramadan et la Can qui risquent de presque tuer cette saison.
 
 
L’arène sénégalaise broie du noir. Les jours passent, mais rien ne bouge. La saison de lutte avec frappe, qui devait démarrer depuis le 1er octobre, comme de coutume, n’est toujours pas effective. Alors que la mission du Comité national de gestion de la lutte (Cng), que le ministre des Sports avait prorogée de deux ans avec l’arrêté du 5 décembre 2016, prend fin le 31 octobre de ce mois, Alioune Sarr et son équipe n’ont toujours pas reçu la lettre de mission que le ministre des Sports doit édicter pour le démarrage de la saison. 
 
 
L’arène nationale, la grande équation
 
 
 
A cela s’ajoute le flou qui entoure l’arène nationale. Longtemps confronté à un problème de stade, la lutte possède désormais son bijou, l’arène nationale dont la cérémonie de remise des clés a été effectuée depuis juillet, mais l’inauguration annoncée en grand pompe en septembre dernier ne s’est toujours pas faite. Depuis lors, c’est le flou total pour l’inauguration de cette enceinte sportive, ce qui risque d’être un sérieux blocage pour le démarrage des combats. Si elle est prête à être utilisée, l'arène nationale est comme un mystère pour les acteurs, qui ne peuvent pas dire avec exactitude quand est-ce qu'elle sera inaugurée et quand elle abritera son premier combat. Ce n’est pas tout.
 
 
 
A part Balla Gaye 2/Modou Lô, aucune affiche d’envergure ficelée
 
 
Aucune grande affiche de la discipline prévue en 2019 n’a été ficelée. Les ténors de l’arène courent désespérément après un combat. A l’image du roi des arènes, Eumeu Sène, Gris Bordeaux, Lac 2, Bombardier ou encore Ama Baldé et Boy Niang. Au moment où  quelques Espoirs signent des combats pour la présente saison, les lutteurs Vip peinent encore à conclure une affiche avec un promoteur. 
 
 
Les élections présidentielles, le mois de Ramadan et la Can, de gros facteurs «bloquants»
 
 
Prompts à les décrocher, jadis, les promoteurs de lutte ne se bousculent plus au portillon du Cng pour offrir aux amateurs de grosses affiches. Sans risque de nous tromper, beaucoup de ténors risquent de passer une saison blanche, qui sera plus courte prévu. Surtout qu’elle sera du reste entrecoupée par les élections présidentielles, prévues en février qui peuvent même aller jusqu’en mars en cas de second tour et en avril pour la prestation de serment du nouveau chef de l’Etat. Donc, l’arène ne sera fonctionnelle qu’à partir de mi-avril, avant de connaitre une pause avec le mois de Ramadan prévu début mai.
 
 
Le conflit lutteurs/Cng, une autre épine
 
 
A peine, rouverte, elle risque d’être perturbée avec la Coupe d’Afrique des nations de football qui sera effective au mois de juin jusqu’en juillet, avec la 15e participation de la sélection nationale. Beaucoup d’aléas et de contingences qui risquent presque de tuer cette saison, qui cherche aujourd’hui une issue avec le conflit entre le Cng et le Collectif des lutteurs en activité. Espérons que les concertations prévues samedi entre les différentes entités de la lutte permettront de dépasser les différends pour lancer enfin cette saison.
 
Mansour SAMB

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