Les déclarations de candidature à la présidentielle de février 2024 se poursuivent. Hier, c’était autour de Hadjibou Soumaré, ancien Premier ministre sous Wade, d’annoncer sa candidature.
Cheikh Hadjibou Soumaré sollicite d’abord le parrainage des citoyens. Un choix qu’il justifie bien pour pouvoir vendre son projet qu’il appelle ‘’Le développement avenir de notre pays’’. «J’ai choisi le chemin du parrainage citoyen pour aller au contact de cette généreuse jeunesse, de ces braves femmes et de ces entreprenants travailleurs, en souhaitant ranimer l’espérance. Dans la proposition d’une nouvelle alternative politique, il ne sera pas illisible à cause de la ruse sinécure. Nous croyons à la jeunesse. Vous ne devez pas accepter d’être comparés à la misère du monde. Ce sont ces enjeux de changement véritable, accompagnés des hommes, des femmes et des jeunes de mon pays qui m’ont donné le courage de me porter candidat à la présidentielle à venir. Votre confiance est mon moteur», indique-t-il.
L’ancien président de la Commission de l’Uemoa fait savoir ce qu’il fera une fois élu. «Je vais engager sans délai la démocratie sociale à travers des discussions honnêtes, justes et sincères avec toutes les forces politiques, sociales de notre pays. Nous devons nous efforcer de bannir la violence comme moyen d’expression de nos opinions en érigeant la concertation permanente comme modèle de gouvernance participative. Notre marche vers l’émergence ne doit plus être un slogan politicien, mais une conviction profonde de nous tous», argue-t-il. Avant de poursuivre : «avoir exercé autant de fonctions administratives et politiques m’a encore permis de mieux appréhender les servitudes de la charge de servir les populations les plus démunies qui ont besoin de survie. Ce qui dit que le porteur de l’espoir de tout un peuple d’ici quelques mois ne soit pas dans une position de tâtonnement dans la gestion de l’Etat, ni dans une posture de réactions spontanées face aux écueils de la mondialisation, mais plutôt d’action. Je demande aux Sénégalais sans exclusive de nous faire confiance».
A propos de son dossier classé sans suite dans l’affaire supposée d’une enveloppe de près de 08 milliards de francs Cfa, remise à une personnalité politique française reçue à Dakar (Marine Le Pen), Hadjibou Soumaré est revenu sur son interpellation. Placé sous contrôle judiciaire, depuis mars dernier, l’ancien Pm a narré le film de son interpellation, alléguant n’avoir aucune crainte pour déférer à la convocation. «J’ai dit à ma fille de me préparer ma valise. Je savais que j’allais être interpellé».
Dans un autre registre, l’ancien Premier ministre (2007-2009) reconnait que «l’émigration est une problématique qui doit être saisie non pas en politique politicienne comme on le fait en Europe. En visite à Paris, le Pape a parlé de ces choses en parlant d’humanisme. Quand vous n’avez pas la maîtrise de votre chaîne de valeur, vous ne pouvez pas bloquer les emplois. Quand toutes vos entreprises sont dans une concurrence déloyale en termes de compétitivité, et toutes les entreprises sont en train de fermer, ça pose problème. Tout ça, c’est à cause d’une mondialisation malmenée». Sur le bilan de Macky Sall, il laisse les Sénégalais juger. «Je n’ai rien à dire sur son bilan. Pour le moment, ce sont des Sénégalais qui peuvent dire s’ils sont satisfaits ou pas de l’ensemble des décisions et actions menées par le Président», a-t-il dit.
Baye Modou SARR