PRÉSENTATION DU LIVRE «LE SÉNÉGAL AU CŒUR»: Macky Sall dissèque son ouvrage et donne les raisons qui l’ont poussé à l’écrire



 
 
La République s’est arrêtée, hier, le temps d’une cérémonie de présentation du livre «Le Sénégal au cœur» du Président Macky Sall. Les principaux présidents d’institutions de la République, les ministres et plein de directeurs généraux s’étaient donné rendez-vous à cette cérémonie, qui a également vu la participation d’une bonne partie du corps diplomatique établie dans la capitale sénégalaise. 
 
Avec le journaliste Madiambal Diagne comme modérateur, les professeurs Ousmane Sène, Ousmane Khouma et Papa Massène, pour faire des présentations de l’ouvrage, c’est lors d’une cérémonie de haute facture que le livre du président de la République Macky Sall a été présenté. 
Après les différentes introductions des professeurs, la parole a été donnée aux journalistes pour poser leurs questions. S’ouvre ainsi une véritable interview à plusieurs, entre le chef de l’État et des journalistes. Les questions s’enchainent et la parole a été ensuite donnée au président de la République pour, dans un premier temps, apprécier les différentes présentations et dans un second répondre aux multiples questions des journalistes. 
Dans ce jeu, estimant que l’actualité d’aujourd’hui est l’histoire de demain, Macky Sall, expliquant ce qui l’a poussé à écrire cet ouvrage, lâche. «A la veille de ce combat qui est devant nous, mais surtout à la fin du mandat qui m’a été confié par le peuple sénégalais, je me suis rendu compte que je n’étais pas assez connu par mes origines, mon histoire, ma personnalité. Peut-être aussi pas assez connu dans ce qui fonde le sens de mon combat politique, y compris parmi mes partisans», a-t-il d’emblée dit avant de préciser que «le moment était venu de parler un peu de moi». «Puisque nous sommes un pays qui a la chance d’être un lieu de brassage et de convergence. Mais nous sommes également un pays héritier de vieilles traditions, héritier d’une époque glorieuse», ajoute-t-il. 
Ainsi explique-t-il, parce que on a voulu le présenter pour ce qu’il n’est pas, pour des raisons politiques, il ne pouvait ne pas prendre la parole pour rétablir la vérité des faits. «C’est vrai que nous sommes en République et il n’est pas correct en République de parler de nos traditions. Mais lorsqu’il y a des gens qui, par la cupidité politique ou la volonté de destruction qui n’a d’égale que la haine, veulent inventer une nouvelle histoire, je dis non : mettons la vraie histoire devant eux», recadre le chef de l’État.  
Ainsi donne-t-il sa version : «cette vraie histoire, c’est que je ne suis pas de condition modeste, socialement, historiquement, au plan des moyens financiers de mes parents», rétablit le chef de l’État. Qui enchaine pour dire que la vraie richesse, chez l’homme, ce n’est pas l’argent ou la richesse matérielle. La vraie valeur, elle est dans l’être et dans la manière de se comporter... moi je suis issu d’une lignée de guerriers, c’est ça la vérité», assure-t-il. 
Déjà à l’origine de vives polémiques, surtout les passages à travers lesquels il cite ses anciens patrons politiques, à savoir Abdoulaye Wade et Idrissa Seck, Macky Sall a tenu à dire qu’il n’a pas conçu son ouvrage pour qu’il soit un livre de polémique. «C’est pourquoi je ne suis pas entré en profondeur dans certains sujets. Parce que d’abord je suis en activité, je ne peux pas utiliser le langage que je veux. Je suis obligé sur certaines choses de nuancer, sur d’autres de passer par-dessus. On n’a pas besoin de faire du mal au gens. L’essentiel était de donner mon récit, mais aussi d’expliquer à mes compatriotes qu’est-ce qui me motive en vérité. Qu’est-ce qui m’engage à poursuivre le combat que nous avons initié ensemble et pour lequel des résultats non négligeables ont été obtenus», a-t-il fait savoir. 
Répondant à la question de savoir comment il s’est arrangé pour avoir le temps d’écrire un livre, il indique que «ça n’a pas été facile». «Parce que avoir deux heures ou trois heures pour enregistrer puis transcrire puis corriger la transcription, ce n’est pas simple», reconnait le chef de l’État.  
 
 
Sidy Djimby NDAO 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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