Dans une déclaration marquante, le Secrétariat exécutif national de l'Alliance pour la République (Apr) a pris acte du réaménagement gouvernemental intervenu le 6 septembre 2025, tout en exprimant de vives inquiétudes quant à l'orientation politique du pays. Ce remaniement, qui a vu des changements significatifs aux ministères de la Justice et de l'Intérieur, est perçu par le parti de Macky Sall comme une tentative d'instaurer une dictature au Sénégal, une réalité jugée inacceptable et anachronique.
L’Apr n’est pas rassurée. Par la voix de son Secrétariat exécutif national, l’ancien parti au pouvoir dénonce le réaménagement gouvernemental du 6 septembre comme une dérive autoritaire et une tentative de mainmise sur la justice et le dispositif électoral.
Dans son texte l’Apr souligne que ces changements ne sont pas seulement une question de réorganisation administrative, mais plutôt une manœuvre visant à renforcer le contrôle du pouvoir sur la justice et le processus électoral. «Ce gouvernement Sonko 2, par sa composition et ses missions, est emblématique de la continuité de la gouvernance tatillonne et de l'errance des nouvelles autorités depuis 17 mois», a déclaré le parti, mettant en lumière une gestion jugée inefficace face aux défis économiques et sociaux pressants du pays.
Le contexte actuel du Sénégal est marqué par des préoccupations croissantes concernant la vie chère, les inondations récurrentes et le chômage. L'Apr dénonce l'incapacité manifeste du régime à répondre aux attentes des Sénégalais, qui se sentent de plus en plus assaillis par des problèmes quotidiens. «Ni les inondations, ni le chômage ne constituent la priorité d'une gouvernance fondée sur la culture du ressentiment», a-t-il été souligné dans la déclaration.
En outre, l'Apr a dénoncé ce qu'elle qualifie de «kidnapping politique» de ses responsables, notamment des maires de grandes agglomérations, retenus en otage sous des prétextes fallacieux. Cette situation, selon le parti, s'inscrit dans un contexte plus large de scandales qui secouent la gouvernance actuelle, tels que l'Asergate et l'Onasgate.
Dans ce climat tendu, l'Apr appelle à une mobilisation des forces vives de la nation pour faire face à ce qu'elle considère comme une volonté de déstabilisation de l'opposition. Le parti exhorte également l'opposition à faire preuve de vigilance et d'unité pour construire une alternative crédible face à l'incurie des autorités.
Sidy Djimby NDAO