Un revers, le patron de Wari Kabirou Mbodje l'a essuyé hier, devant le juge correctionnel de Dakar pour des faits d'abus de confiance. En effet, il a été condamné à 6 mois de prison assortis du sursis et à payer la somme de 1,5 milliard à la société TapTap.
Alors que le patron de Wari, Kabirou Mbodje, risque 6 mois de prison ferme pour des faits d'augmentation de capitaux etc. devant le juge correctionnel de Dakar, dans le dossier qui l'oppose à ses ex associés et dont le délibéré est prorogé au 10 novembre prochain, il avait une autre procédure qui était pendante devant la même juridiction l’opposant à la société TapTap. Cette dernière lui reproche des faits d'abus de confiance portant sur la somme de 1,9 milliard. Hier, il a été condamné à une peine de 6 mois de prison assortis du sursis avec une amende de 500.000 F Cfa. En sus, l'homme d'affaires doit aussi payer la somme de 1,5 milliard de dommages et intérêts à la partie civile, la société TapTap qui réclamait 2 milliards.
Dans cette affaire, les deux sociétés avaient signé un contrat de partenariat à travers lequel TapTappermettait à ses clients expéditeurs d’envoyer des fonds aux clients bénéficiaires via les services financiers de Wari. Ainsi, selon les termes évoqués par la citation, «TapTapavait accepté de mettre entre les mains de son partenaire un montant de préfinancement de ses opérations, dans un compte déterminé». Toutefois, d'après les clauses de l’accord, il était convenu qu’à la demande de TapTap,Wari retournera dans un délai d’un mois tout montant en préfinancement non décaissé, dans un compte bancaire choisi par TapTap.De même qu’en cas de suspension ou de résiliation du contrat pour quelque raison que ce soit, Wari restituera immédiatement à TapTap, tous les fonds qu’elle détient au nom de TapTap et qui n’ont pas été versés aux bénéficiaires. Toujours selon la citation, à la date du 18 décembre 2020, la requérante a demandé à Wari de lui retourner la somme de 1,9 milliard F Cfa, correspondant à une partie du solde du dépôt du montant en préfinancement. Hélas, précise-t-elle, en dépit des nombreux rappels, Wari n’a pas procédé au remboursement.
Fatou D. DIONE