POURSUIVI ET CONDAMNE POUR VIOL: le commerçant Cheikh Dieng dit qu'il voulait prendre la fille comme 2e épouse



 
 
Son plaisir qui n'aura duré qu'une poignée de secondes a coûté très cher au vendeur, Cheikh Dieng, domicilié au quartier Darou Salam de Touba. Il a été reconnu coupable de viol devant le tribunal correctionnel de Diourbel et condamné à deux ans d'emprisonnement ferme et un million et demi d'amende.  
 
Né le 7 avril 1987 à Touba où il est domicilié, Cheikh Dieng, marié et père de cinq enfants, a été reconnu coupable du délit de viol, ce jeudi, par le tribunal correctionnel de Diourbel. Cinq années d'emprisonnement ferme avaient été requises contre lui par le procureur de la République, Baye Thiam, lors de l'audience. Le jeudi 8 mars 2018, date à laquelle la communauté internationale célébrait la Journée mondiale de la femme, Cheikh se rendait chez Aïda Gaye, une jeune femme âgée de 19 ans dont il connaît la mère depuis plusieurs années. Sa motivation, selon lui, était de demander Aïda en mariage pour une seconde épouse. Aïda Gaye dit avoir rejeté sa proposition, parce qu'elle voulait poursuivre sa formation. Alors, Cheikh y retourne dès le lendemain, vendredi. Selon Aïda, il l'a trouvée dans sa chambre et l'aurait fait inhaler de force un produit, avant de la violer. Aïda Gaye raconte que c'est son petit-frère, Fallou, qui l'a menacée de tout dire à sa mère. Après quoi, elle finit par tout narrer à celle-ci. 
Au juge Mbaye Pouye, Aïda Gaye a expliqué qu'elle a d'abord cru voir ses règles menstruelles, avant de se rendre compte qu'elle venait d'être violée. C'est alors qu'elle a tout confié à sa mère, une fois que celle-ci est rentrée. Faux, rétorque Cheikh Dieng, qui a pourtant admis qu'il s'est déplacé les deux jours chez Aïda Gaye. Mais il jure par tous les saints n'avoir jamais entretenu la moindre relation sexuelle avec elle. Mais le certificat médical déposé dans le dossier atteste de relations sexuelles récentes. Me Abdoulaye Babou, avocat de la partie civile, a réclamé cinq millions de francs Cfa pour sa cliente. Une peine lourde selon Me Serigne Diongue de la défense, qui a plaidé pour la relaxe pure et simple de son client. Finalement, le prévenu a été condamné à une peine d'emprisonnement ferme de deux ans et une amende d'un million et demi.
 
Moustapha DIAKHATÉ
 

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