Le tribunal des flagrants de Dakar a jugé avant-hier Ousmane Diouf alias Bébé, pour offre ou cession de chanvre indien. Trouvé en possession de 1,7 kg de yamba déjà en 2016, puis de 22 cornets de ce même produit en ce mois d’octobre, le trafiquant notoire à la décharge de Mbeubeuss sera fixé sur son sort le 6 novembre 2017, mais il risque 4 ans de prison ferme si le tribunal applique la peine demandée par Cheikh Faye le procureur de la République. Ousmane Diouf, plus connu sous le pseudonyme de Bébé, risque de moisir 4 ans durant en prison, loin de son camion d’ordures. Trainé hier devant la barre du tribunal de grande instance de Dakar pour offre ou cession de chanvre indien, le procureur Cheikh Faye a requis cette peine à son encontre. Ainsi, le maître des poursuites a sollicité la confiscation et la destruction du 1,7 kg de yamba et des 22 cornets saisis par-devers lui et mis sous scellés. Serré une première fois à la décharge de Mbeubeuss en avril 2016, Ousmane avait réussi à semer les agents qui n’avaient pu l’arrêter. Ainsi, il s’était enfui laissant derrière lui la drogue.
Comme cela ne suffisait pas, un an après, les plaintes et complaintes des riverains concernant un trafic intense de chanvre indien dans leur localité sont parvenues à la police. Au mois d’octobre 2017, lors d’une opération de sécurisation, les enquêteurs se sont rendus à cette décharge de Mbeubeuss et ont interpellé Ousmane Diouf. A la vue des policiers, ce dernier a jeté les 19 cornets en sa possession pour prendre ses jambes à son cou. Malheureusement pour lui, il s’est fracturé la jambe lors de cette course-poursuite.
Conduit à l’hôpital pour des soins, le médecin trouvera 3 cornets de yamba dans ses poches. Cependant, il est laissé à ses parents pour s’occuper de lui avant qu’il ne défère à la convocation de dame justice. Ce qu’il n’a daigné faire. Plus futé, il avait appelé au téléphone les policiers nommés El Hadji Abdoulaye Sow et Mawade Sy, qui avaient participé à son interpellation, afin d’engager avec eux une négociation.
Mais Bébé avait une idée derrière la tête, car avant d’aller au rendez-vous fixé à la gargote de Ndèye Ngom, il s’était armé d’un couteau et d’une pompe à gaz. Quand ils se sont présentés à lui, Bébé a aspergé Mawade aux yeux avec la pompe. Et l’agent s’en est sorti avec des brûlures.
N’empêche, le prévenu a été épinglé et remis aux autorités judiciaires.
Inculpé pour offre ou cession de drogue puis placé sous mandat de dépôt, le mis en cause a vigoureusement contesté les accusations portées à son encontre soutenant que la police veut le charger. «C’est eux qui ont apporté la drogue dont ils m’attribuent la paternité. J’ai appelé l’agent El Hadji Abdoulaye Sow pour récupérer mon portable et non pour le corrompre. Et je ne détenais pas de couteau, ni de pompe à gaz. Ces 19 cornets ne m’appartiennent pas non plus, car ils les ont ramassés dans les ordures dans la pénombre», a-t-il déclaré.
Indigné du réquisitoire du parquet, son avocat Me Mouhamadou Moustapha Dieng a ajouté : «J’ai peur pour les libertés individuelles quand on demande de le condamner à 4 ans sans apporter de preuve. Requérir, c’est du ressort du parquet, mais il faut en rapporter les preuves discutées à la barre. Il a été attrait ici pour coups et blessures volontaires et non pour autre chose. Ces agents ont une dent contre Ousmane Diouf. Il est innocent, le droit l’innocente ainsi que le code pénal. Je demande de le renvoyer des fins de la poursuite sans peine, ni dépens».
Ousmane Diouf sera fixé sur son sort le 6 novembre prochain.
Fatou D. DIONE (Stagiaire)
Comme cela ne suffisait pas, un an après, les plaintes et complaintes des riverains concernant un trafic intense de chanvre indien dans leur localité sont parvenues à la police. Au mois d’octobre 2017, lors d’une opération de sécurisation, les enquêteurs se sont rendus à cette décharge de Mbeubeuss et ont interpellé Ousmane Diouf. A la vue des policiers, ce dernier a jeté les 19 cornets en sa possession pour prendre ses jambes à son cou. Malheureusement pour lui, il s’est fracturé la jambe lors de cette course-poursuite.
Conduit à l’hôpital pour des soins, le médecin trouvera 3 cornets de yamba dans ses poches. Cependant, il est laissé à ses parents pour s’occuper de lui avant qu’il ne défère à la convocation de dame justice. Ce qu’il n’a daigné faire. Plus futé, il avait appelé au téléphone les policiers nommés El Hadji Abdoulaye Sow et Mawade Sy, qui avaient participé à son interpellation, afin d’engager avec eux une négociation.
Mais Bébé avait une idée derrière la tête, car avant d’aller au rendez-vous fixé à la gargote de Ndèye Ngom, il s’était armé d’un couteau et d’une pompe à gaz. Quand ils se sont présentés à lui, Bébé a aspergé Mawade aux yeux avec la pompe. Et l’agent s’en est sorti avec des brûlures.
N’empêche, le prévenu a été épinglé et remis aux autorités judiciaires.
Inculpé pour offre ou cession de drogue puis placé sous mandat de dépôt, le mis en cause a vigoureusement contesté les accusations portées à son encontre soutenant que la police veut le charger. «C’est eux qui ont apporté la drogue dont ils m’attribuent la paternité. J’ai appelé l’agent El Hadji Abdoulaye Sow pour récupérer mon portable et non pour le corrompre. Et je ne détenais pas de couteau, ni de pompe à gaz. Ces 19 cornets ne m’appartiennent pas non plus, car ils les ont ramassés dans les ordures dans la pénombre», a-t-il déclaré.
Indigné du réquisitoire du parquet, son avocat Me Mouhamadou Moustapha Dieng a ajouté : «J’ai peur pour les libertés individuelles quand on demande de le condamner à 4 ans sans apporter de preuve. Requérir, c’est du ressort du parquet, mais il faut en rapporter les preuves discutées à la barre. Il a été attrait ici pour coups et blessures volontaires et non pour autre chose. Ces agents ont une dent contre Ousmane Diouf. Il est innocent, le droit l’innocente ainsi que le code pénal. Je demande de le renvoyer des fins de la poursuite sans peine, ni dépens».
Ousmane Diouf sera fixé sur son sort le 6 novembre prochain.
Fatou D. DIONE (Stagiaire)