Ousmane Sonko est en train de découvrir les réalités de la gouvernance d’un État. Le Premier ministre, qui a reçu cette semaine Jean Luc Melanchon en tant que president du Parti Pastef les Patriotes, a vu ses propos sur l’homosexualité être interprétés toute la journée d’hier. En effet, alors qu’il avait dit en 2022, dans un tweet, qu’il criminaliserait l’homosexualité une fois élu président de la République, le leader de Pastef s’est gardé d’être aussi catégorique devant son invité. Ousmane Sonko s’est en effet limité à faire comprendre à Melenchon que c’est contraire à nos valeurs et que le Sénégal ne se laissera pas imposer un calendrier de propagande par l’Occident sur la question de l’homosexualité. Une position que n’apprécie guère Thierno Bocoum qui s’est fait le devoir de lui rappeler sa promesse de criminaliser l’homosexualité une fois au pouvoir.
Lors de sa conférence publique coanimée avec son hôte Jean Luc Melenchon, le Premier ministre et président du parti Pastef les Patriotes s’est prononcé sur la question de l’homosexualité. Ousmane Sonko, qui a pris la parole à la suite du leader du mouvement la France Insoumise, s’est offusqué du fait que les Occidentaux veuillent coûte que coûte faire accepter l’homosexualité à tout le monde, alors que notre société a toujours connu le phénomène et elle l’a toujours géré à sa façon. Même s’il a été catégorique sur le faite que le Sénégal ne se laissera pas imposer une propagande par l’Occident sur ce sujet, Thierno Bocoum trouve sa position ambiguë et le déplore. Le leader du mouvement Agir de rappeler à Ousmane Sonko sa promesse de criminaliser l’homosexualité une fois élu président. « Nous espérons que les dirigeants actuels de notre pays exprimeront définitivement une position très claire sur le gordjiguénisme et le matérialiseront à travers une loi », a-t-il declaré. A en croire M. Bocoum, Ousmane Sonko et Cie étaient catégoriques sur la question quand ils étaient encore dans l’opposition. « Ils avaient opté pour la criminalisation. Ils l’avaient déclaré publiquement et l’avaient aussi signé à travers le mémorandum des législatives 2022 de And Samm Jikko Yi (Asj), Association pour la Preservation des valeurs (Apv) ».
L’ancien député estime qu’il faut faire plus sue l’ancien régime sur cette question de l’homosexualité. « Se limiter à dire que cela ne fait pas partie de nos valeurs, ce n’est pas faire plus que le régime précédent qu’ils avaient accusé d’en faire la promotion », prévient-il.
Pour rappel, Ousmane Sonko avait partagé sur le réseau social Twitter (devenu X) un post en 2022 pour dire « Si je suis élu président du Sénégal, la loi criminalisant l'homosexualité sera l'une des premières que je ferai voter »,