Un Gabonais d’une vingtaine d’années, Karl Obiang, a été arrêté quelques jours après la mort de notre compatriote Souleymane Diaw par la police. D’après la police judiciaire, les deux hommes se connaissaient bien. D’ailleurs, ils avaient pris ensemble un pot le soir du drame avant que la soirée ne vire à la bagarre qui a occasionné la mort du Sénégalais. Raison de la bagarre : une femme. Le tueur présumé a reconnu vendredi le meurtre.
Souleymane Diaw, le dimanche 13 mars, sous une pluie battante, est allé prendre un pot aux environs de 23 heures. Sur place, il trouve Karl Obiang, un ami de longue date. Ils discutent et prennent quelques verres ensemble. Karl Obiang décide à un moment de regagner son domicile. Alors qu’il rentrait chez lui en marchant, Souleymane va lui asséner plusieurs coups violents au niveau de la tête, puis au dos. Notre compatriote, d’après son ami, avait eu des yeux doux pour la gérante que lui-même convoitait tant.
Dans une colère noire, sans même chercher à comprendre la situation, il a ramassé une petite bouteille de Daupel 33cl qu’il a cassée avant de s’en servir comme arme pour donner un coup à Souleymane. Un coup qui s’est avéré fatal pour notre compatriote. Une situation qui a créé la panique générale dans le quartier. Pris de peur, il prend rapidement la poudre d’escampette, pour ne pas subir la justice populaire.
C’est ainsi que les policiers ont été informés de ce qui venait de se passer. Dans leurs investigations, les agents de police judiciaire ont finalement mis la main sur le présumé assassin juste le lendemain du crime.
Placé en garde à vue pour nécessités d’enquête, Karl Obiang, qui est un ancien étudiant en licence de droit, a reconnu les faits après les avoir niés au tout début. «Je suis le responsable du meurtre au quartier Salsa», a-t-il avoué aux agents enquêteurs.
D’après la police, Karl Obiang, après son forfait,n’a pas montré un quelconque comportement qui pouvait laisser croire qu’il venait de commettre un crime aussi odieux. Rien ne laissait supposer qu’il avait commis un meurtre. Agé de 29 ans, il dit avoir été sous l’emprise de l’alcool le soir du drame. Il a tout de même exprimé des regrets. «Mon intention n’était pas de le tuer, ni d’avoir des altercations physiques avec lui. J’ai voulu me défendre. Et ce qui s’est passé, s’est passé. Je suis vraiment désolé», a avoué le présumé tueur.
Il a été présenté puis entendu par le procureur de la République près le tribunal de Port-Gentil vendredi avant d’être placé sous mandat de dépôt à la prison centrale communément appelée le «Château», le temps que l’enquête suive son cours.
Khadidjatou DIAKHATE