PODOR MENACEE DE DISETTE: Le fleuve sans eau, pas de lâchers à Manantali, le bétail en sursis, Cheikh Oumar Hanne tire la sonnette d’alarme



 
 
Dr Cheikh Oumar Hanne, maire de Ndioum a profité de la tournée de remerciement aux militants des quatre arrondissements pour plaider l’assistance à Podor, menacée dangereusement de sécheresse. En effet, l’hivernage qui avait précocement débuté dans le Nord a connu un arrêt brusque, plongeant les populations du Podor dans une inquiétude totale. Faute de pluies, le fleuve n’a pas d’eau et pire, il n’y a pas eu de lâchers au barrage de Manantali. Et pour expliquer aux populations cette situation de calvaire, Dr Cheikh Oumar Hanne leur a rappelé que le barrage produit de l’électricité pour les pays de l’Omvs. «Il faut alors gérer l’eau pour une bonne production», dit-il. Toutefois, il lance un appel au chef de l’Etat pour la prise en charge des populations de Podor qui ne font que l’agriculture et l’élevage. «Il faut que l’Etat assiste les populations en intrants, facilite l’accès au crédit, en mettant des conditions rentables pour que les cultures de contre-saison soient réalisées et éviter la famine», a-t-il proposé.
En effet, pour l’heure, la culture de décrue est impraticable. Le fleuve s’assèche. Podor est sous une menace totale de sécheresse. Et le maire de Ndioum, responsable de l’Apr, ne cache pas son inquiétude. «Cette année, la situation pluviométrique est catastrophique. Le bétail risque d’être très touché dans cette zone pastorale où l’élevage constitue une des activités phares. Alors, il nous faut des cultures fourragères, car les bras valides n’y séjournent que de manière sporadique», a-t-il souligné. Pour lui, la condition sine qua non est de drainer l’eau dans ces zones de pâturage. Hanne espère que l’appel sera entendu par les autorités.
Alassane Mbaye

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