Alors qu’il vient de passer 87 jours de détention, Aliou Sané a vu le parquet s’opposer à nouveau à sa demande de liberté provisoire. Mais le coordonnateur du Mouvement citoyen Y’en a marre peut encore compter sur ses amis qui ont décidé de lancer une mobilisation internationale pour le faire sortir de prison. En effet, plus de 100 organisations, personnalités, militants, activistes, artistes, journalistes et célébrités africains et internationaux ont signé une déclaration dénonçant «la détention arbitraire d'Aliou Sané et exigeant sa libération immédiate et sans condition». Les signataires ont dénoncé «un acharnement» des autorités de Dakar contre le militant sénégalais.
Dans une déclaration publiée sur ses réseaux sociaux, notamment sur son compte X (ex Tweeter), Aliou Sané dénonce un acharnement du parquet qui s’obstine à vouloir le maintenir en détention. Le coordonnateur de Y'en a marre, qui a signifié que désormais son destin est entre les mains de la Cour suprême, a demandé aux Sénégalais d'aller récupérer leurs cartes d'électeurs. Car, selon lui, c'est la seule arme pour en finir avec ce régime.
Aliou Sané, qui a passé plus de plus de 87 jours en prison de Rebeuss, s’est vu une nouvelle fois refuser la liberté provisoire par le parquet, alors que la chambre d’accusation la lui avait accordée. Les conseils de l’activiste avaient déposé une nouvelle demande de liberté provisoire.
Mais, pendant qu’il est en train de lutter pour sortir de prison, l'activiste sénégalais peut compter sur ses amis. En effet, afin de faire recouvrer la liberté au vice-coordonnateur du F24, plus de 100 organisations, personnalités, militants, activistes, artistes, journalistes et célébrités africains et internationaux ont signé une déclaration dénonçant «la détention arbitraire d'Aliou Sané et exigeant sa libération immédiate et sans condition». Les signataires ont dénoncé «un acharnement» des autorités de Dakar contre le militant sénégalais.
Dans une note publiée hier, 105 signataires d'Afrique et d'ailleurs dénoncent un acharnement des autorités contre le militant sénégalais et demandent la fin de sa ‘’détention abusive’’. «Coordonnateur de Y'en a Marre, il est écroué depuis 6 mois pour des motifs jugés infondés», regrettent les plus de 100 organisations, personnalités, militants, activistes, artistes, journalistes et célébrités africains et internationaux.
Aliou Sané est poursuivi de manière abusive pour «actes ou manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou occasionner de troubles politiques graves et actions diverses», des accusations non fondées selon ses soutiens. «Cette utilisation tendancieuse de la justice, aux conséquences néfastes pour nos acquis démocratiques, continue de restreindre les libertés individuelles, d'entacher la satisfaction de l'intérêt collectif et d'installer un climat de tension très forte dans la société à l'approche des échéances électorales», dénoncent les signataires dans leur déclaration.
Parmi les 105 signataires figurent de grandes organisations de défense des droits humains comme Amnesty International Sénégal, la Raddho ou Article 19 Sénégal. On compte également de nombreuses personnalités influentes telles que le sociologue sénégalais Selly Ba, le professeur de science politique Maurice Soudieck Dione ou encore l'artiste panafricain Fally Ipupa.
La décision rendue le 29 décembre 2023 par la Chambre d'accusation, ordonnant la mise en liberté conditionnelle d'Aliou Sané, a également été suspendue par le pourvoi en cassation du Procureur général. «C'est la deuxième fois que les décisions accordant la liberté provisoire à Aliou rendues par les juges sont infirmées», regrette encore la déclaration.
Pour finir leur déclaration, les signataires exigent ainsi «la cessation immédiate de cette procédure abusive».
Sidy Djimby NDAO