PLANNING FAMILIAL: Les Sénégalaises en masse dans les méthodes de contraception modernes



 
Le projet de gouvernance de Fp2020 (Planning familial 2020) a sorti un nouveau rapport. Le document montre que l’utilisation de méthodes modernes de contraception augmente au Sénégal. Une augmentation qui fait que plus de 280.000 grossesses non désirées et 100.000 avortements pratiqués dans de mauvaises conditions, depuis juillet 2017, ont été prévenues.
 
Intitulé «Collaboration catalysante», il s’agit d’un rapport international sur la planification familiale qui a été publié, en début de semaine par la structure de gouvernance de Family Planning 2020 (Fp2020). Dans la partie consacrée à notre pays, le document rapporte que l’utilisation de contraception moderne est en augmentation au Sénégal et que des mesures de planning familial ont bénéficié de dépenses significatives du gouvernement au cours de l’année 2018. Selon le rapport «l’utilisation de la contraception moderne a empêché plus de 280.000 grossesses non désirées et 100.000 avortements pratiqués dans de mauvaises conditions entre juillet 2017 et juillet 2018». Cependant, malgré les progrès jugés «impressionnants» par l’organisation, le rapport rapporte que seulement 18,8% des femmes dans la tranche d’âge de 15 à 49 ans utilisent à ce jour la contraception moderne au Sénégal, et le besoin non satisfait en matière de contraception moderne persiste chez une femme mariée sur quatre dans la tranche d’âge de 15 à 49 ans. «Les dépenses publiques nationales en termes de planification familiale s’élèvent à 3,4 millions USD (2016)», selon le document qui note que chez les femmes âgées de 15 à 49 ans, une estimation de 18,8% soit 745.000 femmes ont utilisé une méthode moderne de contraception en 2018. Soit 358.000 de plus qu’en 2012.
 
 
 
282.000 grossesses non désirées, quelque 100.000 avortements pratiqués dans de mauvaises conditions et plus de 600 décès maternels «évités»
 
 
Pendant ce temps et pour la même période, le taux d’utilisation de contraceptifs modernes chez les femmes mariées est passé à 26,1%. «Entre juillet 2017 et juillet 2018, l’utilisation de contraceptifs modernes a empêché plus de 282.000 grossesses non désirées, quelque 100.000 avortements pratiqués dans de mauvaises conditions et plus de 600 décès maternels», lit-on sur le document qui précise aussi que plus de 25% des femmes mariées âgées de 15 à 49 ans ont «un besoin non satisfait en matière de contraception moderne».
Au-delà du Sénégal, le rapport montre que les femmes et les jeunes filles sont de plus en plus nombreuses à faire le choix volontaire d’utiliser la contraception dans les 69 pays aux revenus les plus faibles dans le monde.
 
 
Les jeunes filles s’y mettent de plus en plus
 
 
Ainsi, à l’échelle mondiale, le rapport fait état d’une augmentation considérable dans l’utilisation des méthodes modernes de contraception chez les jeunes filles. Puisque que, estime le document, le nombre de femmes et de jeunes filles utilisant une méthode moderne de contraception dans les 69 pays les plus pauvres du monde a augmenté pour atteindre 317 millions depuis juillet 2018. «Cela représente 46 millions d’utilisatrices supplémentaires par rapport à 2012 (année de lancement du Fp2020), soit autour de 30% de plus que la tendance historique», estime le document qui précise que l’utilisation de contraceptifs modernes augmente le plus rapidement en Afrique.
Le projet Family Planning 2020 (Fp2020) est un partenariat mondial qui promeut la contraception pour les femmes et les jeunes filles afin qu’elles décident «librement et pour elles-mêmes, si, quand et combien d’enfants elles veulent avoir». Il soutient que «des centaines de millions de femmes et de jeunes filles sont toujours exposées au risque de grossesse non-désirée et d’un avortement dangereux».
L’objectif de Fp2020, fixé à Londres en 2012 lors du sommet du planning familial, est de permettre à 120 millions de femmes supplémentaires d’utiliser la contraception avant 2020.
 
Sidy Djimby NDAO

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