PLACÉ SOUS MANDAT DE DEPOT POUR VIOL ET CHARLATANISME: Le pasteur Jean Etienne Dacosta cherche la liberté provisoire à la Cour suprême qui statue aujourd’hui



 
 
Inculpé pour une histoire de viol et placé sous mandat de dépôt, Jean Etienne Dacosta garde la prison depuis un peu plus d’un an. Son dossier n’étant toujours pas bouclé, le pasteur, plus connu sous le pseudo de «Le berger», cherche à obtenir une liberté provisoire. Après le refus de la chambre d’accusation de la Cour d’appel de Dakar, il s’est pourvu en cassation. La Cour suprême va examiner son dossier aujourd’hui.
 
 
Se disant pasteur, Jean Etienne Dacosta qui ‘’délivrait’’ ses fidèles avec des moyens quelque peu particuliers, a été accusé de viol par une des fidèles. Une nouvelle surprenante pour un pasteur, qui se faisait appeler «le berger». Inculpé et placé sous mandat de dépôt à la suite du réquisitoire du Procureur, il séjourne en prison depuis un peu plus d’un an. Depuis lors, il a déposé des demandes de mise en liberté provisoire, sans succès jusque-là. Dernièrement, c’est auprès de la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Dakar qu’il avait déposé son recours, mais la juridiction a rejeté sa demande. Loin de baisser les bras, le pasteur a saisi la Cour suprême d’un recours en cassation. C’est aujourd’hui que la haute juridiction va se pencher sur sa requête.
 
 
C’était lors d’une séance de spiritisme, pour délivrer la fidèle K. Sarr du ‘’démon’’…
 
 
 
Pour l’histoire, Jean Etienne Dacosta qui se disait pasteur et se faisant appeler «le berger» recevait ses fidèles à sa villa à Sacré-Cœur 3. Il avait un groupe de prière dénommé «Faiseur de Joie». Il a été accusé de viol par une fidèle K Sarr. Selon cette dernière, c’est lors d’une séance de spiritisme, alors qu’il s’appliquait à la délivrer du ‘’démon’’ qui la possédait que le pasteur en a profité pour la violer. Selon la fille, il lui avait ordonné d’enlever son pantalon. Elle était réticente dans un premier temps, mais après elle s’est résignée. Et alors que le «berger» marmonnait quelques mots, il lui a en  même temps versé un liquide sur ses parties intimes avant d’abuser d’elle sexuellement. Elle était comme hypnotisée, à demi consciente. C’est plus tard qu’elle s’est rendu compte qu’elle a été violée.
Pour sa part, le pasteur a dégagé en touche. Il a soutenu que c’est probablement les esprits qui l’ont violée, mais pas lui. Par la suite, il a demandé pardon à la victime présumée, mais tout en niant les faits. Selon lui, il ne peut pas abuser de la fille à son domicile. Manifestement, cela n’avait pas convaincu le Procureur qui a ouvert une information judiciaire en saisissant le magistrat instructeur qui l’a inculpé pour viol et charlatanisme. Les faits de viol étant maintenant criminalisés, Jean Etienne Dacosta a tout le temps de prier, parce que la procédure d’instruction peut aller au-delà de 6 mois et il n’y a aucun texte fixe le délai d’instruction. A moins qu’il ait une chance inouïe aujourd’hui…
 
Alassane DRAME
 
LES ECHOS

Dans la même rubrique :