PARALYSIE DU FONCTIONNEMENT DE LA JUSTICE DEPUIS PRESQUE DEUX MOIS : Le Conseil de l’Ordre des avocats alerte sur les conséquences désastreuses et appelle au sens des responsabilités des acteurs




 
La grève des travailleurs de la justice qui dure depuis environ près de 45 jours ne laisse Pas Indifférent l’Ordre Des Avocats. D’ailleurs, le Conseil de l’Ordre a essayé de jouer les bons offices afin que le service public puisse reprendre normalement, mais en vain. Dans un communiqué, le Conseil alerte sur les conséquences désastreuses de cette paralysie du fonctionnement qui perdure et appelle au sens de la responsabilité de l’Etat du Sénégal, mais également des travailleurs de la justice.
 
 
Un appel au sens de la responsabilité de l’Etat du Sénégal, mais également des travailleurs de la justice, c’est ce qu’a fait le Conseil de l’Ordre des avocats, hier, dans un communiqué. Car, depuis un peu moins de deux mois, le fonctionnement de la justice est paralysé. Les travailleurs de la justice réunis, sous l’entente Sytjust-Untj, ont décidé de croiser les bras, réclamant en vain de la part de l’Etat la satisfaction des points de revendications bien énumérés. Conséquences : «il y a atteinte grave aux droits des usagers», selon le Conseil de l’Ordre des avocats, dans son communiqué, pour dénoncer cette situation. Selon les avocats, cette grève a également pour effet «de prolonger les détentions préventives déjà longues, d’ajouter au surpeuplement carcéral, avec tous les risques induits, d’affecter le droit à procès équitable, sans compter les répercussions négatives sur le plan économique», lit-on dans le communiqué.
Loin de croiser les bras, les membres du Conseil ont, pourtant, tenté, selon eux, de faire les médiations pour la reprise du service public, mais sans succès. Ainsi, Me Aly Fall, Bâtonnier de l’Ordre des avocats et ses confrères appellent l’Etat à assumer ses responsabilités dans le respect de ses engagements et l’exercice de l’autorité de la loi. «Le Conseil de l’Ordre rappelle que si le droit de grève est constitutionnellement garanti, son exercice doit également être concilié avec l’impératif de continuité du service public et le droit de chaque citoyen d’accéder aux services de la justice et d’être jugé dans un délai raisonnable ; qu’il incombe à l’Etat de garantir la continuité du service public, les droits des citoyens et des justiciables, le respect de ses engagements et l’autorité de la loi», mentionnent les avocats toujours. Dans la même lancée, le Conseil de l’Ordre a réaffirmé son attachement «au respect des droits et libertés».
Alassane DRAME
 
LES ECHOS

Dans la même rubrique :