Pape Malick Ndour est sorti de sa réserve pour contredire le Premier ministre et président de Pastef qui a lie l'inculpation du responsable politique de l’Apr au rapport de l’Inspection générale des finances (Igf). Or, l’inspecteur des Finances, auteur dudit rapport est décédé huit mois avant qu’il ne soit promu coordonnateur du Prodac. Ce qui lui fait dire que ces accusations sont fallacieuses et infondées.
Pape Malick Ndour est sorti de sa réserve pour servir une mise au point au chef du gouvernement. «Ces accusations, s’insurge l’ancien coordonnateur du Prodac, sont fallacieuses, infondées et traduisent une volonté manifeste de travestir les faits», dit-il.
L’inspecteur des finances décédé 8 mois avant sa nomination
L’ancien ministre est revenu sur la genèse de l’affaire dite Prodac pour dégager sa responsabilité. «La vérité est pourtant simple et vérifiable par tous. Le premier article de presse évoquant cette affaire dite du «rapport du Prodac» a été publié par Dakaractu le 11 juin 2018, soit une année entière avant ma nomination, survenue le 6 juin 2019. Comment, dès lors, un rapport dont la presse faisait déjà largement écho un an avant ma prise de fonction aurait-il pu m’épingler ? », s’interroge Pape Malick Ndour, avant de poursuivre : «Il est également utile de rappeler que, selon ceux qui défendent la thèse de l’existence d’un rapport de l’Igf sur le Prodac, l’auteur en serait l’inspecteur des finances Samba Laobé Dieng. Or, ce dernier est décédé le 1er octobre 2018, soit huit mois avant ma nomination. Faut-il comprendre que l’on m’accuse d’avoir été entendu et épinglé par un homme disparu avant ma nomination au Prodac?», s’interroge encore Pape Malick Ndour qui estime que dans cette affaire, la manipulation frôle l’absurde.
Cheikh Diba « convoqué » pour dissiper toute ambiguïté
En effet, persuadé qu’il ne peut être ni de près ni de loin mêlé à cette affaire, Pape Malick Ndour de marteler : «je n’ai jamais été entendu par l’Igf, jamais rencontré un de ses enquêteurs, et durant toute la période où ce débat était alimenté dans la presse, j’exerçais toujours mes fonctions au ministère des Finances», rappelle l’ancien ministre de Macky Sall qui convoque, dans la foulée, son ancien collègue, devenu ministre des Finances et du Budget pour dissiper les zones d’ombre. «Je saisirai dès lundi le ministre des Finances, Cheikh Diba, ancien collègue, afin qu’il me transmette, d’une part, la partie du rapport de l’Igf où mon nom serait cité, et d’autre part, une attestation de service confirmant que j’étais bien en poste au ministère des finances entre 2013 et juin 2019», indique-t-il.
«La République mérite mieux que les approximations et les contre-vérités»
En tout état de cause, l’ancien coordonnateur du Procac précise qu’il n’a rien à cacher, rien à craindre et rien à renier. «Ma seule exigence est celle de la vérité, face aux tentatives grossières de manipulation et d’instrumentalisation politique. La République mérite mieux que les approximations et les contre-vérités», charge Pape Malick Ndour.
M.CISS