PAIX EN CASAMANCE: La Plateforme des femmes pour la paix en Casamance appelle le Mfdc et l’Etat à l’essentiel



 
La Plateforme des femmes pour la paix en Casamance appelle le Mfdc et l’Etat du Sénégal à s’accorder sur l’essentiel, qui est la paix en Casamance. C’est pourquoi, en cette nouvelle année, la présidente, Ndèye Marie Diédhiou née Thiam, souhaite que 2019 soit l’année de la paix et la fin de la crise.
 
La présidente de la Plateforme des femmes pour la paix en Casamance monte au créneau pour dénoncer les lenteurs notées dans le processus de paix. Elle réclame en effet des comptes à l’Etat du Sénégal et au Mfdc, qui doivent tout faire, selon elle. Parce que la population est perdue et ne sait que faire. Alors qu’elle a le droit de connaitre l’évolution des discussions. 
Madame Thiam estime aussi que cette accalmie est loin d’être assimilée à de la paix. D’après elle, la Casamance n’a pas fini de faire les frais de cette situation. Il suffit juste de promener le regard et de s’arrêter sur les braquages notés ces cinq dernières années.
Toutes choses qui la poussent à dire que l’Etat et le Mfdc doivent faire de leur mieux pour aller vers une paix définitive. «Salif Sadio et César Atoute Badiate sont dans la dynamique de la négociation, mais la question, c’est pourquoi elle traine ? c’est un manque de volonté de la part du Mfdc et de l’Etat. Avec le Groupe de réflexion pour la paix en Casamance (Grpc) dont je suis membre, nous avons rencontré beaucoup de villages du Fogny (département Bignona, Ndlr) touchés par cette crise. Les populations de la Casamance réclament la paix de toutes leurs forces de toutes leurs énergies», a indiqué la dame, qui dit travailler et prier pour que la paix puisse se réaliser. Au grand bonheur des populations.
La présidente de la Plateforme appelle à des négociations franches, sincères. «Car, pour avoir des résultats probants, nous avons besoin d’harmoniser nos actions, d’harmoniser nos efforts, de nous mettre ensemble», a dit Mme Thiam.
«Nous attendons de l’Etat la mise en place d’une table de négociation urgemment, une table de négociation inclusive, sans laisser aucune partie en rade. Toutes les parties de la société civile devraient être tenues en compte. Les négociations doivent être inclusives, franches et transparentes. Nous avons nos préoccupations que nous allons porter à la table des négociations. Nous souhaitons que l’année 2019 soit l’année des négociations, l’année de la paix et la fin de cette crise qui a tant duré et tant causé des dégâts humains et matériels», a indiqué la présidente de la Plateforme des femmes pour la paix.
Baye Modou SARR
 
 

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