Oxygène




En 2000, la démocratie sunugaalienne s’était payé un gros bol d’air, prenant une longue inspiration qui lui avait redonné des couleurs. Devenue de ce fait fringante et pimpante, elle a été adulée, pomponnée et félicitée de par le vaste monde. Et les Sunugaaliens de plastronner et de parader, eux qui se considèrent comme sortis de la cuisse de Jupiter. Malheureusement, de quelques toussotements au début, le mal qui guettait, du fait de l’opium inhalé asu contact du pouvoir, finit par se transformer en une crise d’asthme chronique. D’où cet étouffement permanent que subit désormais notre démocratie, dont les convulsions à la recherche d’oxygène font craindre le pire. Février 2024 devrait constituer un moment de délivrance, de sortie de l’apnée, pour tout dire d’une décongestion nasale suivie d’une forte et longue inspiration. A contrario, le pire est à craindre, à l’image de la situation de cet opposant dans le coma et dont les partisans, qui se disent majoritaires, languissent de le voir sortir de l’ornière profonde sans séquelles irréversibles. En tout cas, le pays est dans l’expectative, appréhendant une échéance où l’espoir d’un soleil radieux le dispute à la crainte d’une bourrasque dévastatrice.
Waa Ji
 
LES ECHOS

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