OUSMANE SONKO A AMADOU BA: «Tous vos chiffres sont faux. L’équilibre et les performances budgétaires dont vous vous prévalez sont des leurres»



 
Ousmane Sonko a cogné fort sur le gouvernement. Il affirme en effet que le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan est en train, encore une fois, de profiter de l’occasion du vote d’une Lfr pour introduire de nouvelles dispositions fiscales, principalement, la création de trois nouvelles taxes, toujours sur le dos du pauvre consommateur sénégalais, plus que jamais pressuré.
 
 
 
Ousmane Sonko a encore tapé. Il a révélé qu’au titre de l’exercice budgétaire 2017, la Direction générale des impôts et domaines (Dgid) a accusé un gap de 161 milliards par rapport à l’objectif de la loi de finances initiale. Et cette année encore, au titre du premier semestre 2018, le gap est de l’ordre de 40 milliards. Sonko d’indiquer que ces mauvaises performances de la Dgid découlent d’une politisation à outrance de tous les emplois, au détriment de la compétence technique et de l’éthique professionnelle. «Vous avez enregistré, fait extrêmement rarissime, un dépassement de plus 216 milliards sur les ressources extérieures. Rien que les deux faits ci-dessus révèlent que tous vos chiffres sont faux et que l’équilibre et les performances budgétaires dont vous vous prévalez sont des leurres», déclare Sonko.
Il ajoute que «d’euro-bonds en euro-bonds», Amadou Bâ a fini par «embarquer notre pays et les générations futures dans un endettement inconsidéré et irresponsable : 100 milliards en 2009, 250 milliards en 2011, 250 milliards en 2014, 660 milliards en 2017 et 1184 milliards en 2018». Toutes choses qui lui font dire, après un long exposé sur les nouvelles taxes du ministre en charge des Finances qu’il juge impertinentes, qu’il invitait Amadou Ba «à un débat public médiatisé sur la situation économique et financière catastrophique du pays, puisque ce dernier s’arrange toujours, aves ses députés et son président de l’Assemblée nationale, pour que l’opposition ne puisse pas s’exprimer convenablement avec un temps de parole de trois minutes ou cinq au plus».
 
Madou MBODJ

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