OFFRE ET CESSION DE DROGUE: Fils d’un professeur à l’Université de Dakar, Momar Diop vendait des ficelles de yamba au lycée Delafosse



Momar Diop est un enfant indigne. Fils d’un professeur d’université, il a complètement dévié du droit chemin dans lequel le prédestinait son père. Le gus n’a en effet rien trouvé de mieux à faire que de vendre de la drogue. Son lieu de vente privilégié : les établissements secondaires. Ses cibles favorites : les élèves. En effet, il a été pris avec 32 cornets de ce produit illicite par les éléments de la Médina, en compagnie de son acolyte Mballo Guèye au lycée mixte Maurice Delafosse. Devant la barre vendredi dernier, Momar Diop et Mballo Guèye encourent 2 ans de détention ferme si le tribunal applique cette peine sollicitée par la parquetière. Délibéré demain. Momar Diop et Mballo Guèye sont deux jeunes qui doivent être mis hors de la société une bonne fois pour toute. Multirécidivistes, ils ne sont pas prêts de se départir du chanvre indien. Déjà, plus jeunes, ils avaient comparu devant le tribunal des mineurs pour ce produit prohibé. Cette fois-ci, ils ont fait du lycée mixte Maurice Delafosse le lieu de prédilection pour vendre du chanvre indien aux élèves. Leur modus operandi : ils s’installent devant le bâtiment central de l’école pour approvisionner les élèves.
Toute chose ayant une fin, ils ont été dénoncés par un anonyme. Informés, les éléments du commissariat de la Medina les ont trouvés assis au lieu indiqué avec un sachet contenant 32 cornets de chanvre indien. Dès qu’ils ont aperçu les flics enquêteurs, Momar Diop et Mballo Guèye ont jeté le sachet et pris leurs jambes à leur cou.
Une course-poursuite est alors lancée et les deux jeunes appréhendés, puis transportés à la police. Entendus, Momar et Balla ont nié devant les agents, soutenant que la drogue trouvée appartenait à un autre gars nommé Moussa.
N’ayant pas convaincu les enquêteurs, ils ont été inculpés pour offre et cession de chanvre indien, et placés sous mandat de dépôt mardi dernier, 14 novembre.
Devant la barre hier, ils sont restés fidèles à leurs déclarations antérieures en attribuant toujours la paternité du produit à Moussa.
Très remontée, la parquetière a affirmé pour le déplorer qu’aucun parent ne dort plus à cause de ces gens qui se permettent de faire du yamba des ficelles à la place des cornets pour les vendre plus facilement aux élèves. Selon toujours elle, le choix de l’école constitue une circonstance aggravante.
Aussi, elle requiert qu’ils soient condamnés à une peine exemplaire de 2 ans ferme chacun.
Avocat de la défense, Me Baba Diop a démonté les accusations. L’avocat a soutenu que trois personnes ne peuvent pas matériellement tenir un sachet. Dans une plaidoirie de feu, la robe noire a affirmé que la question de la paternité de la drogue se pose et il s’y ajoute que les éléments du dossier ne peuvent pas permettre d’entrer en voie de condamnation. Sous ses observations, le conseil a demandé la relaxe des prévenus au bénéfice du doute. Délibéré demain mardi 21 novembre 2017.
Fatou D.DIONE (Stagiaire)

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