NOUVELLE ÉQUIPE DE L’OFNAC : Moustapha Ka président, Birahime Seck devient vice-président




 
Exit Serigne Bassirou Gaye et Cie. La nouvelle composition des 12 membres du nouvel Office national de lutte contre la corruption (Ofnac) est connue. Diomaye Faye a porté son choix sur Moustapha Ka pour en être le président. Birahime Seck, figure de proue de la société civile et ancien directeur exécutif du Forum civil, occupe le poste de vice-président.
 
 
 
Le décret présidentiel du 27 novembre 2025, nommant les membres de la nouvelle équipe dirigeante de l’Ofnac, s’inscrit dans le cadre d’un processus inédit d’appel à candidatures « ouvert, public et concurrentiel », comme le prévoit la loi n°2025-12 créant l’institution.
Sur les 233 candidatures reçues, le Comité de sélection a retenu des profils variés, mais c’est surtout la désignation de Birahime Seck comme vice-président qui retient l’attention.
 
Birahime Seck, une figure emblématique de la reddition des comptes
 
Ancien directeur exécutif du Forum civil, section sénégalaise de Transparency International, Birahime Seck s’est imposé ces dix dernières années comme l’un des acteurs les plus constants et les plus audibles sur les questions de transparence, de gouvernance budgétaire, de gestion des ressources publiques et de lutte contre l’impunité. Toujours prompt à interpeller les administrations, les dirigeants politiques et les institutions de contrôle, il s’était fait connaître par son exigence méthodique et ses interventions fondées sur des données, souvent à contre-courant des discours officiels. Sa nomination à l’Ofnac, et plus encore à la vice-présidence, consacre une trajectoire qui a marqué la société civile sénégalaise et européenne. Elle confère au nouvel organe une crédibilité immédiate aux yeux de l’opinion, qui voit en lui une personnalité difficile à influencer, attachée aux principes d’intégrité et d’indépendance.
 
Une équipe présidée par le magistrat Moustapha Ka
 
Le nouveau président de l’Ofnac, Moustapha Ka, magistrat, travaillera donc en tandem avec un vice-président issu de la société civile. Une configuration qui, selon plusieurs observateurs, crée un équilibre institutionnel rare au Sénégal : compétence judiciaire ; expertise citoyenne ; indépendance renforcée. L’équipe est complétée par dix autres membres venant du corps judiciaire, de l’administration, du monde académique et du secteur associatif, une diversité censée renforcer la capacité opérationnelle de l’organe.
Les autres membres sont :   Khadidiatou Bâ (Experte en suivi-évaluation), Samba Barry (Membre de la Société civile), Ibrahima Fall (Administrateur civil), Fadal Fall (Magistrat), Malick Guèye (Magistrat), Abdou Aziz Daba Kébé (Professeur Agrégé des Facultés de droit), Babacar Niang (Professeur Agrégé des Facultés de droit), Birane Niang (Magistrat), Mohamed Bachir Niang (Professeur Agrégé des Facultés de droit) et Charles Didier Gane Ngathy Senghor (Magistrat).
 
 
 
 
 
 
Baye Modou SARR
 
 
 
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