NOAH FADIGA « J’ai un nom… mais aussi un prénom »




 
« Fils de… » : peu importe le milieu, l’étiquette peut être lourde à porter. Comme pour le Brestois Noah Fadiga, fils de l’ancien international sénégalais Khalilou, qui confie ne pas avoir toujours bien vécu la chose.
 
De Thibault Giresse à Jordi Cruyff ou Enzo Zidane, les exemples de « fils de » dans le monde du football ne manquent pas. Avec, à chaque fois, les mêmes attentes : une fois connues du grand public, ces progénitures se doivent de confirmer très vite tout le talent qu’avait démontré leur illustre parent. Comme une évidence…qui n’en est pourtant pas une.
C’est plus difficile de percer dans le football quand on est soi-même fils de footballeur, comme si l’obligation d’être bon était encore plus forte.
 
« Ça peut toujours me saouler qu’on me parle de mon père… »
 
Cette perception, peut-être encore plus aiguë lorsque l’enfant choisit une carrière similaire à celle de son géniteur, se manifeste très tôt. « Ça peut toujours me saouler qu’on me parle de mon père, mais c’était pire avant. Quand j’avais 16 ou 17 ans, j’avais même beaucoup de mal. Limite, on me demandait comment allait mon père avant de me poser la question à moi. Ça me donnait le sentiment de ne pas avoir le droit d’exister réellement, comme si tout ce que je faisais ne comptait pas », témoigne le Brestois Noah Fadiga, qui a très tôt su qu’il voulait embrasser une carrière de footballeur. Et qu’on a donc, très tôt, renvoyé à son illustre patronyme.
Une constante qui fait dire aujourd’hui au Belgo-Sénégalais que « c’est plus difficile de percer dans le football quand on est soi-même fils de footballeur, comme si l’obligation d’être bon était encore plus forte »
 
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