A quoi servent de bonnes routes si les véhicules qui y roulent et les chauffards qui conduisent ces derniers ne sont pas aux normes ? Voilà la problématique du transport public interurbain au Sunugaal dont les victimes continuent de joncher nos routes. Les bus dits « horaires » sont amortis en Europe avant d’être recyclés chez nous, puis modifiés en adjoignant des « versailles » pour prendre plus de passagers, avant d’être confiés à la conduite d’inconscients qui ne dorment pas assez, se croient sur le circuit du Mans et sont chichement rémunérés. Les mesures prises après les drames de Sikilo et Louga, en termes d’heures de circulation et de porte-bagages n’ont semble-t-il produit que peu d’effet Pourtant, l’exemple de la société Dakar Dem Dikk est patent. Les bus de cette entreprise publique, qui sillonnent désormais tous les axes du pays, font rarement des accidents. Pourquoi ? Il est en tout cas grand temps de mettre le holà quant aux aspects informels dans le transport de passagers. Il y va de la survie de citoyens, comme lorsque le service d’hygiène embarque les produits périmés sur le marché. Voilà un chantier que le nouveau pouvoir doit prendre à bras le corps pour des solutions moins conjoncturelles.
Waa Ji