Me CHEIKH KHOUREICHI BA AVOCAT D’OUMAR WATT SUR SON ETAT DE SANTE: «Si jamais quelque chose doit lui arriver, les autorités sanitaires de l’hôpital Fann et le gouvernement seront responsables»



 
 
 
 
 
En conférence de presse, hier, les avocats d’Oumar Watt ainsi que les membres de sa famille n’y sont pas allés par quatre chemins pour se prononcer sur la santé de ce patient qu’ils jugent jusqu’à présent «critique» et qui a quitté, le 11 octobre dernier, l’hôpital de Fann où il était interné en neurologie depuis le 17 septembre, lendemain de son altercation avec des militaires français.
 
 
 
 
En présence du Collectif pour la justice et contre les violences policières, Me Khoureichi Ba a balayé d’un revers de main les propos du médecin qui a déclaré qu’Oumar Watt n’a jamais été dans le coma. Selon l’avocat, ce n’est pas sérieux. «C’est une puissante interpellation pour nous. Et c’est extrêmement grave, d’autant plus que les autorités françaises accréditées au Sénégal ont été sensibilisées sur le problème d’Omar Watt. Et au plus haut niveau, les gens se sont déplacés à son chevet. Ce qui n’a pas été le cas des officiels sénégalais, qui ne se sont pas souciés de l’état et du suivi médical d’Oumar Watt», a déclaré Me Ba. Qui révèle: «les Français, à la suite des initiatives de la famille, ont manifesté leur accord pour un transfèrement le plus rapide possible et le plus sécurisé possible de Oumar Watt, en France, dans leurs établissements».
Khoureychi Bâ de révéler que dans le résumé médical établi 3 jours avant la signature du bon de sortie, il est écrit que, compte tenu de son état actuel, il serait bénéfique pour le patient de bénéficier d’une poursuite de la prise en charge dans un service de moyen séjour où il pourrait bénéficier de soins réhabilitationnels appropriés non disponibles à Dakar. C’est eux-mêmes qui ont écrit que les services dont il a besoin ne sont pas disponibles à Dakar. Et Paris s’est proposé à lui tendre la main afin qu’il y aille».
L’avocat de fustiger ensuite le comportement des autorités médicales de Fann. «On l’a fait sortir de l’hôpital, après un séjour du 17 septembre au 11 octobre, en moins de 30 jours, alors qu’il a une Itt de 60. Il ne pouvait même pas réintégrer son domicile. D’ailleurs, sa famille ne l’a pas emmené à son domicile. Sa famille l’a hospitalisé dans un autre hôpital privé de la place où il est toujours sous observation. Il y a des gens qui semblent s’amuser avec la situation d’Oumar Watt. Et si jamais quelque chose doit lui arriver, il faut qu’ils sachent qu’ils sont responsables. Et je commence par les autorités médicales de l’hôpital de Fann. J’embraie sur les autorités sanitaires sénégalaises, sur le gouvernement qui a peut-être la tête ailleurs. S’ils ne peuvent rien faire, qu’ils laissent ceux qui veulent faire quelque chose le faire», martèle l’avocat.
Sur la divulgation du secret professionnel dont on l’accuse, la robe noire a disculpé de tout soupçon le professeur Seydou Badiane. «Seydou Badiane a-t-il violé ou non le secret professionnel ? Je dis non ! Nous savons dans l’affaire que ce professeur attitré en neurologie n’est pas l’auteur de cette divulgation, parce qu’on a essayé de lui faire dire des choses qu’il n’a pas dites», ajoute Me Ba. Avant de pointer du doigt le Dr Cheikh Tidiane Diop, qu’il dit être l’instigateur de tout ceci.
 
 
Fatou D. DIONE

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