« Mbeddu Buur »




Dans la mauvaise conscience populaire sunugaalienne, tout ce qui gêne ou dérange chez soi est destiné à la voie publique, « mbeddu Buur », comprise comme le lieu commun, impersonnel, que chacun peut utiliser comme il l’entend. Et ça dure depuis Léo-Poète, alors que les lois réprimant toute occupation anarchique de la voie publique existent depuis cette période. Mais c’est la laxisme des autorités, celles municipales souvent pour des recettes à engranger, celles centrales pour des considérations électoralistes, qui en constitue le terreau. Aujourd’hui, Hercule a décidé de remettre de l’ordre dans la cité en s’attaquant aux incrustations qui ont tendance à s’éterniser sur la voie publique, à s’assimiler à un droit acquis. Le gornor de Ndakaaru s’attaque lui aux installations éphémères, qui bloquent la circulation et bouchent l’horizon, ne serait-ce que pour une journée. Ce n’est toutefois pas pour les interdire, pour des raisons sociologiques évidentes, mais pour les organiser, les limiter dans le temps et l’espace et en réduire les nuisances, cela en obligeant leurs initiateurs à les déclarer 3 jours à l’avance. Ce qui semble cependant difficile pour le cas de funérailles. Am deet ?
Waa Ji
 
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