Maison d’arrêt et de correction de Ziguinchor : 108 détenus en grève de la faim depuis hier




 
 
 
Mécontentement des pensionnaires de la maison d’arrêt et de correction de Ziguinchor. 108 détenus ont entamé une grève de la faim depuis hier. Le coordonnateur de «Vision Citoyenne» s’est offusqué des causes. Madia Diop Sané interpelle les pouvoirs judiciaires à régler le problème des longues détentions.
 
 
La grève de la faim de détenus à la Maison d’arrêt et de correction de Ziguinchor a fait réagir la société civile locale. Une énième grève de la faim annoncée et accomplie hier par des détenus qui, par ce geste, dénoncent leurs conditions de vie carcérale, luttent contre les longues détentions et les lenteurs dans le traitement des affaires pendants au niveau des chambres criminelles et des chambres correctionnelles. Une situation qui indispose le coordonnateur de «Vision Citoyenne» membre de la société civile basée dans le sud du pays. Face à la presse, Madia Diop Sané prend leur défense et interpelle les autorités à régler cette situation. «Les détenus nous ont appelé depuis hier (dimanche, Ndlr) pour nous annoncer cette diète qu’ils devront observer. Ce sont 108 détenus qui ont observé cette grève de la faim. Une Mac qui regroupe plus de 300 détenus, si 108 observent une grève, c’est parce que la question est lancinante. La question revient tout le temps, à tout moment et à tout instant», fait-il savoir.
 
 
 
«Depuis mai 2023, il n’y a pas eu de chambre correctionnelle»
 
 
Toutefois, il s’est désolé de cette situation qu’il impute au ministre de la Justice. Dans la foulée, il invite les autorités à renforcer l’effectif de magistrats au tribunal de grande instance de Ziguinchor. «Nous avons eu à dénoncer les longues détentions. Nous demandons l’affectation de magistrats ici à Ziguinchor pour faire le travail. On ne peut pas accepter d’avoir des détenus qui attendent la fin d’une enquête qui peine à démarrer et encore des détenus victimes de longues détentions. Ces détenus nous ont signifié que depuis mai 2023, il n’y a pas eu de chambre correctionnelle. C’est à déplorer. Même les appels des chambres criminelles trainent. La justice doit faire son travail pour que les longues détentions préventives soient un vieux souvenir. C’est inadmissible et inacceptable», conclut Madia Diop Sané. 
 
BMS
 
 
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