À la veille du baptême du feu des Zèbres dans le Groupe D face aux Lions de la Teranga, le sélectionneur du Botswana, Morena Ramoreboli, a fait face à la presse au Grand Stade de Tanger. Entre humilité et ambition, le technicien sud-africain a envoyé un message clair : son équipe est prête à bousculer la hiérarchie continentale.
C’est un Morena Ramoreboli serein, presque imperturbable, qui s’est présenté devant le pupitre médiatique de la Caf. Alors que tout le Sénégal du football n'attend qu’une démonstration de force des protégés de Pape Thiaw pour leur entrée en lice, le coach des Zèbres a tenu à rappeler que le football moderne ne connaît plus de « petits ».
Le respect, mais pas la crainte
Interrogé sur le statut de favori du Sénégal, Ramoreboli n'a pas tari d'éloges sur l'effectif adverse, tout en fixant les limites de cette admiration : «le Sénégal est une montagne du football africain, nous respectons Sadio Mané et tout ce qu'il représente. Mais sur le terrain, c'est du 11 contre 11. Nous ne sommes pas venus au Maroc pour prendre des photos avec des stars ou faire du tourisme. Nous sommes ici pour défendre les couleurs du Botswana avec dignité».
Un bloc compact et des enseignements tunisiens
Revenant sur la courte défaite face à la Tunisie (2-1) en amical il y a quelques jours, le sélectionneur a affiché une satisfaction tactique notable. Pour lui, ce match a servi de répétition générale. «Contre la Tunisie, j’ai vu une équipe capable de souffrir ensemble et de piquer en contre-attaque. Le but que nous avons marqué montre que nous avons les armes pour punir les grandes nations si elles nous laissent un centimètre», a-t-il analysé. Une stratégie qui sera certainement renouvelée aujourd'hui. En effet, le plan de jeu semble clair : un bloc bas extrêmement rigoureux pour fermer les couloirs aux flèches sénégalaises et une exploitation chirurgicale des balles arrêtées.
L’expérience Jwaneng Galaxy au service des Zèbres
Ancien bourreau de certains cadors maghrébins en Ligue des Champions avec son club de Jwaneng Galaxy, Ramoreboli sait comment créer l'exploit en territoire hostile. «J'ai appris que l'organisation et la discipline mentale priment sur les noms floqués au dos des maillots», a-t-il conclu avant de quitter la salle sous les regards attentifs des observateurs sénégalais.