Intérieur référencé en NM1, l’international sénégalais Moise Diamé composait avec Boulogne-Sur-Mer l’une des raquettes les plus denses du championnat. Forcément frustré par l’arrêt brutal d’une saison où les objectifs étaient à portée de main, il nous en parle en évoquant également son retour dans le Nord, ainsi que la sélection sénégalaise qu’il affectionne tant. Il s’est livré à ProamMédia.
Comment se déroule ton confinement ?
Je me porte bien. Le confinement se déroule bien aussi. Je suis à Boulogne avec ma famille. J’ai forcément plus de temps pour eux et ça reste le plus gros point positif de cette période assez sombre.
Tu es un habitué de la sélection sénégalaise. Qu’a signifié votre qualification aux derniers championnats du monde ?
Pour moi, ce qui est incroyable avec la sélection nationale, c’est d’être en position de rendre tout un pays fier juste à travers nos performances sur le terrain. Et cela reste la plus grande gratification que je peux avoir à pratiquer ce sport. Et représenter le Sénégal n’a pas d’égal. Le Sénégal avait fait une incroyable Coupe du monde en 2014 en Espagne et participer pour une seconde fois de suite à la Coupe du monde nous permet de placer notre pays parmi les meilleures nations africaines de basket.
Ayant été formé à Gravelines-Dunkerque, est-ce que ta signature à Boulogne-sur-Mer était comme un retour aux sources ?
Oui en quelque sorte, je revenais dans la région où tout a commencé pour moi. Je suis arrivé à Lille à l’âge de 18 ans pour mes études et j’ai été formé à Gravelines et j’ai joué dans quelques clubs de la région. En plus, j’ai des attaches familiales dans la région. Donc Boulogne était un bon spot pour ma famille et moi dans le sens où je me rapprochais de ma belle-famille tout en intégrant un projet sportif ambitieux.
Quel est ton ressenti sur ta saison individuelle ?
À titre individuel, j’étais dans un groupe taillé pour jouer les premiers rôles ; donc forcément ma ligne directrice a toujours été de mettre l’intérêt du groupe devant ma performance individuelle. J’aurai pu forcément faire mieux, mais collectivement, on était dans les clous et c’est l’essentiel. En tant qu’équipe, on a eu un peu de mal à trouver notre identité et la bonne formule, mais plus la saison avançait, plus on se rapprochait de ce que l’on devait être comme équipe. Malheureusement, on n’aura jamais l’occasion de savoir ce qu’on valait face aux grosses écuries, mais on avait réussi à se mettre dans de très bonnes dispositions pour monter avec notre 2ème place pour le top 5.
Tu es un pivot moderne, efficace à longue distance. Pourquoi était-ce nécessaire pour toi d’élargir ta palette offensive ?
Oui, ce tir est une arme en plus qui peut offrir des espaces différents dans le jeu. Je l’ai toujours travaillé, car la plupart des postes 5 n’aiment pas sortir de la raquette (rire) et les équipes laissent shooter le 5 (rire).
Boulogne a récemment enregistré trois départs. Dans cette période un peu floue, quel est l’avenir de Moise Diamé ?
Mon avenir, pour le moment, je l’ignore, dans cette période floue comme tu dis. J’arrive en fin de contrat et je ne suis apparemment pas dans les plans futurs du club. Les choses peuvent évoluer, mais en ce jour, voilà ma situation. On verra où l’avenir nous mènera comme on dit.