Neuf (9) établissements pénitentiaires, 12 centres d’accueil pour les enfants en danger et en conflit avec la loi, 42 juridictions comprenant des sièges de Cours d’appel, des Tribunaux de Grande instance etc., 32 logements de service, sont, entre autres, des chantiers du garde des Sceaux pour moderniser la Justice dans un délai de six ans.
Au terme des débats en plénière, le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Me Malick Sall, a décliné un ambitieux programme pour la modernisation de la justice dans une durée de six ans. «Ce programme de modernisation de la justice permettra, en 6 ans, la construction et l’équipement de 9 établissements pénitentiaires, 12 centres d’accueil pour les enfants en danger et en conflit avec la loi, 42 juridictions comprenant des sièges de Cours d’appel, des Tribunaux de Grande instance et des Tribunaux d’instance», révèle Me Malick Sall, qui annonce, dans la foulée, la construction du siège de la Chancellerie, de la Cour suprême, de la Direction de l’administration pénitentiaire, du siège de l’Éducation surveillée et de la Protection sociale regroupés au niveau de ce qu’il a baptisé «la cité de la Justice». En plus, dit-il, de 32 logements de service pour les chefs de juridiction de certaines localités.
De jeunes Sénégalais pour la confection et la réalisation des bracelets électroniques
Suite aux interrogations des députés sur l’effectivité des bracelets électroniques, le garde des Sceaux révèle que, dans la gestion 2021, il sera mis en œuvre cette surveillance électronique (bracelets électroniques) comme alternative, dit-il, à l’incarcération et mode d’aménagement des peines pour réduire la surpopulation carcérale. Toutefois, Me Malick Sall rappelle que, sur ce sujet, le chef de l’Etat a fait prévaloir sa politique de protectionnisme en dépit de l’appartenance de notre pays à l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) et à l’Organisation mondiale du Commerce (Omc). C’est ainsi que pour la confection de ces bracelets électroniques, il révèle que la conception et la réalisation ont été confiées à une structure sénégalaise composée, dit-il, de jeunes compatriotes compétents et brillants.
La Crei : un gouffre à millions
Cependant, il a été remarqué que la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) plongée depuis longtemps dans une profonde léthargie continue de coûter cher au contribuable sénégalais. En effet, cette juridiction a été créditée d’un montant conséquent de près d’un milliard, dont 766 millions pour son fonctionnement et 200 millions pour les dépenses de transfert.
M. CISS