MESURES RESTRICTIVES POUR CIRCONSCRIRE L’EPIDEMIE DE COVID-19 AU SENEGAL: Le couvre-feu pourrait bien s’élargir à d’autres zones dans les jours à venir



 
Avec cette évolution ascendante de la courbe épidémiologique, les autorités ont désigné les régions de Dakar et Thiès pour l’application des premières mesures restrictives de cette deuxième vague. Mais l’analyse des derniers résultats virologiques dans certaines zones comme la région de Diourbel avec Touba qui concentre des dizaines de cas depuis quelques jours et celle de Kaolack, a poussé les populations à s’interroger sur la pertinence du choix de Dakar et Thiès seulement. Mais selon le ministre de la Santé, aucune zone n’est à l’abri des mesures restrictives. Si les choses continuent d’évoluer dans ces localités, la stratégie sera réajustée.
 
De son côté, les questions adressées à Abdoulaye Diouf Sarr ont tourné essentiellement autour des vaccins, des tests diagnostics, de l’application du couvre-feu à Dakar et Thiès…. Répondant aux questions relatives au vaccin, le ministre de la Santé indique que le Sénégal était déjà en train de se préparer depuis le début par rapport à la perspective de la vaccination. «On est presque à la phase finale. Normalement, à la fin du 1er trimestre de l’année 2021, nous devrons recevoir les vaccins homologués dans l’initiative Covax pour pouvoir acquérir le vaccin choisi», renseigne le ministre de la Santé qui révèle : «nous sommes inscrits dans le Covax, certes, mais le chef de l’Etat nous a aussi instruits de trouver une opportunité supplémentaire en allant acquérir d’autres vaccins dans une initiative nationale complémentaire à celle du Covax. Et Dès mercredi, cette stratégie sera déposée sur la table du chef de l’Etat lors du Conseil des ministres», fait savoir Abdoulaye Diouf Sarr.
 
«Le Sénégal va se donner les moyens de vacciner sa population»
 
A la question de savoir si l’Etat pourra garantir des vaccins gratuits à toute la population, le ministre de la Santé rassure qu’il n’y a pas de crainte à avoir sur ce point.  «Le Sénégal va se donner les moyens de vacciner sa population sur la base de la stratégie qui a d’ailleurs identifié un certain nombre de cibles que sont les personnels de santé, les personnes âgées, celles qui ont des comorbidités, les forces de défense et de sécurité et ensuite on entre dans une campagne de protection de toute la population», dit-il.
 
«2ème vague : il y a eu un relâchement global»
 
 
Abordant la question de la deuxième vague, le ministre de la Santé estime que l’évolution des données au cours de ces derniers mois ne présageait pas une deuxième vague. «La tendance que nous avions constatée sur la base de données combinées démontrait que le Sénégal était dans une phase très intéressante du point de vue de la perspective. Mais il faut le constater pour s’en désoler, il y a eu un relâchement global qui nous a occasionné dès le mois de décembre une forte recrudescence des cas : de 477 cas pour le mois de novembre on est reparti à 3000 comme au mois d’août», a-t-il déclaré.
Le choix des lieux pour le couvre-feu s’explique par la forte présence des cas au niveau de Dakar et de Thiès avec un taux de contamination de 90%. «Ces deux localités ont été retenues sur la base de leur taux de contamination, mais aussi sur les conseils du Cnge pour l’application de l’état d’urgence assorti du couvre-feu. Mais nous sommes dans une perspective évolutive et nous constatons l’évolution des choses. Et à chaque moment, nous avisons pour éventuellement réajuster la stratégie», soutient Diouf Sarr, selon qui si la perspective se poursuit ailleurs, des mesures seront aussi prises pour y circonscrire la maladie.
Ndèye Khady DIOUF
 
La question de la mystérieuse maladie des pêcheurs a été aussi abordée et Diouf Sarr a affirmé que la même maladie a été découverte à Cuba avec les mêmes symptômes et que, pour le moment, les premières réponses de nos partenaires à Nantes révèlent que la piste algale reste la plus sérieuse.
 
LES ECHOS

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