Faisant partie du lot d’accusés qui risquent les travaux forcés à perpétuité, Oumar Yaffa a été vaillamment défendu par son avocat Me Issa Diop. Ce conseil a débuté sa plaidoirie en précisant que son client a été entendu en qualité de témoin qui avait prêté serment devant les enquêteurs et non comme suspect. Et malgré cela, Oumar Yaffa a été maintenu dans les liens de la détention. Sur tous les chefs d’inculpations qui lui sont reprochés, Me Diop révèle que son client avait déclaré au juge d’instruction n’avoir pas participé à des combats. Mais, qu’il y était pour enseigner le Coran afin d’aider sa famille financièrement et épouser une femme.
Sur l’association de malfaiteurs, la robe noire estime que le juge d’instruction n’a pas démontré le moment où il y a eu cette entente préalable. Pour Me Diop, l’accusation ne peut pas dire qu’Oumar Yaffa a commis des actes, car il n’a ni subi de formation militaire, ni combattu à Boko Haram. Revenant sur la peine de prison à perpétuité qui plane sur sa tête, Me Diop a enseigné qu’il ne fallait pas condamner des gens sur la base d’une dissertation. Pour lui, il faut acquitter Yaffa purement et simplement. Ou au moins écarter tous les autres chefs qui peuvent lui être imputés, en lui faisant une application bienveillante de la loi.
Fatou D. DIONE