Après plus de quatorze années passées à la tête de la Direction technique nationale (Dtn) du Sénégal, Mayacine Mar a annoncé qu’il quittait ses fonctions. Une décision mûrement réfléchie, motivée par le besoin de passer le flambeau tout en continuant à servir le football sénégalais autrement.
«J’ai donné ma vie, tout ce qu’il faut pour assumer ce poste pendant toutes ces années. Je n’ai plus rien à prouver», a confié Mayacine Mar visiblement ému, après avoir été démis de ses fonctions de Directeur technique national, poste qu’il occupait depuis 13 ans.
Sous son mandat, il a profondément structuré le football sénégalais avec la mise en place de la catégorisation des académies (A, B, C), de la création de six pôles régionaux de développement, financés à hauteur de 250 milliards de francs Cfa par la Fifa, de la refonte complète du système de formation des entraîneurs avec les licences A et B et surtout, la pyramide à cinq divisions du championnat national, désormais modèle de compétitivité. «Quand je suis arrivé, il n’y avait que la ligue professionnelle et la ligue amateur. Aujourd’hui, une équipe doit gravir quatre étages pour atteindre la Ligue 1. C’est une avancée considérable», a-t-il rappelé.
Un technicien reconnu sur la scène africaine
Expert Fifa depuis 2009, Mayacine Mar ne limite pas son influence au Sénégal. Il forme et évalue les formateurs d’entraîneurs à travers toute l’Afrique. «Je travaille pour le compte de l’Afrique, pas seulement du Sénégal. Dans deux semaines, je serai au Maroc, puis en Afrique de l’Est pour poursuivre ce travail», a-t-il expliqué.
Un nouveau rôle stratégique
Bien qu’il quitte la Dtn, Mayacine Mar ne quitte pas la Fédération. Le président de la Fsf souhaite le maintenir comme conseiller stratégique, chargé des grandes orientations de développement du football sénégalais. «Le président ne veut pas me lâcher. Il m’a demandé de continuer à l’accompagner dans la stratégie des équipes nationales et du développement», a-t-il déclaré.
Et de conclure : «je souhaite à mon successeur de travailler dans la stabilité, au moins sur deux ou trois mandats. Je l’accompagnerai pour que le travail se poursuive.»