MAREE HUMAINE SUR LES PLAGES DE MALIBU, GADAYE, MALIKA, ETC : Babacar Mbaye Ngaraf sonne l’alerte et appelle à l’installation d’un cadre inclusif pour régler la question




 
 
Comme chaque année, on dénombre au moins une dizaine de cas de noyade au niveau des plages de Dakar et surtout de sa banlieue. A quelques semaines de la saison des pluies, Babacar Mbaye Ngaraf sonne l’alerte pour éviter que le même scénario ne se reproduise, surtout qu’actuellement, les plages commencent à être bondées de monde. Selon Ngaraf, les autorités doivent prendre les devants et un cadre inclusif doit être mis en place comportant les autorités religieuses, coutumières etc., pour anticiper sur le problème.
 
 
 
Créer un cadre inclusif qui s’impose, regroupant les autorités religieuses, coutumières, administratives, politiques ainsi que les acteurs de développement communautaires pour « pister les mesures susceptibles de faire respecter l’interdiction de baignade dans les différentes plages de Malibu, Wakhinane Nimzatt, Gadaye, Yeumbeul nord, Malika etc. », de l’avis de Babacar Mbaye Ngaraf. Ces différentes plages sont dangereuses et la baignade y est interdite. Si le coordonnateur de l’Alliance Sauver le Sénégal s’inquiète et sonne l’alerte, c’est tout simplement parce qu’aujourd’hui, les jeunes, surtout, les adolescents et même les enfants se rendent en masse à ces différents endroits pour nager, mettant gravement leur vie en danger. « On ne peut pas ne pas s’inquiéter, s’indigner de l’indifférence ou l’impuissance ou en tout cas l’inaction des autorités», regrette Mbaye Ngaraf. Pour parer à une situation irréparable où l’on compte encore des morts du côté des enfants surtout, Ngaraf considère qu’il est urgent de mettre en place ce regroupement des différentes autorités. A l’en croire, les mesures qui devront être prises, peuvent «s’inspirer de la démarche de l’Etat dans le cadre de la lutte contre le coronavirus sur les plages ». Pour lui l’Etat en cette période avait réussi à dissuader les jeunes à se rendre à ces plages pour une baignade. Les autorités peuvent donc appliquer la même méthode et la même rigueur. L’autre aspect important, selon lui, c’est la «dé-privatisation » de certaines plages pour les rendre accessibles aux «enfants de goorgoorlu».
Chaque année, au moins une dizaine de jeunes perdent la vie en se baignant dans ces plages dangereuses pourtant interdites à la baignade par les autorités. Aujourd’hui, comme si de rien n’était, il y a chaque jour une marée humaine sur ces plages de Malibu, Gadaye etc. Une situation que les autorités doivent prendre très au sérieux.
 
Alassane DRAME
 
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