MANIFESTATIONS AU SENEGAL: 500 personnes interpellées en possession de cocktails Molotov, armes blanches et armes de guerre




 
Après une journée calme, la police nationale a tenu un point de presse pour faire la situation et un bilan des journées de manifestations. D’abord, le Directeur de la Sécurité publique a soutenu que 500 personnes ont été arrêtées, avec des cocktails Molotov, des armes blanches et armes de guerre. Ensuite son équipe a exposé des images montrant des personnes avec des armes durant les manifestations. Selon la Police nationale, ces hommes ont infiltré les manifestants.
 
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique l’avait dit : les manifestants sont infiltrés par des forces occultes. Ce même discours a été confirmé par le Directeur de la Sécurité publique, Ibrahima Diop, qui faisait face à la presse hier pour un bilan des manifestations. Le commissaire divisionnaire Ibrahima Diop révèle : «nous avons interpellé 500 personnes durant les manifestations qui se sont déroulées de jeudi à samedi. Ces personnes interpellées étaient en possession de cocktails Molotov, d’armes blanches et d’armes de guerre», a soutenu Ibrahima Diop. Pour lui, ces personnes arrêtées sur les lieux des manifestations n’avaient qu’un seul objectif : «paralyser l’économie du pays, empêcher les gens de vaquer à leurs occupations…» Le commissaire Diop de révéler : «l’usine d’eau de Thieudème qui a perdu une production journalière de 12.000 m3 après avoir été attaquée, démontre la volonté d’affecter le fonctionnement de l’activité économique».
 
 
Les risque pris par le policier des Parcelles Assainies
 
 
Le Directeur de la Sécurité publique fait remarquer qu’il y avait beaucoup de mineurs dans les manifestations, raison pour laquelle le policier sévèrement lynché aux Parcelles Assainies par une foule déchainée et qui poursuivaient à coups de pierre ses collègues n’a pas dégainé son arme. «Le fonctionnaire de police pris à partie par des manifestants n’a pas voulu utiliser son arme, car il a vu qu’il y avait des enfants parmi la foule. Pourtant il aurait pu le faire parce qu’il était en situation d’utiliser son arme à feu. Mieux, quand il a vu la situation avec les jeunes qui attaquaient, il a demandé à ses collègues de se sauver et de le laisser seul avec les jeunes», dit-il.
 
 
Ces images qui prouvent la présence de ‘’forces occultes’’
 
 
  
Le commissaire Ibrahima Diop renseigne aussi que d’autres personnes qui n’ont rien à voir avec les manifestants ont été identifiées dans la foule. Pour mieux étayer ces arguments, il passe la parole au commissaire Mamadou Guèye, chef du Bureau des relations publiques de la police. Ce dernier de projeter sur un écran les images d’un homme en train de tirer et d’une autre personne, arme à la main, qui court sur l’autoroute à péage et un troisième avec une arme aussi. «Nous voyons très bien qu’il s’agit de gens qui ne sont pas des manifestants, mais ils sont là pour déstabiliser le pays. Car ils ont des armes que nous-mêmes, censés maintenir l’ordre, n’avons pas. Ces gens-là ont des armes de guerre», dit-il.
 
 
Samba THIAM
 
 
LES ECHOS

Dans la même rubrique :