MAME BOYE DIAO DANS LE BAOL "Les jeunes de Diourbel ne doivent pas être réductibles à des conducteurs de motos Jakarta"




 
Mame Boye Diao était ce week-end à Diourbel. Face à une jeunesse sortie en masse pour l’accueillir, il a décliné son programme pour l’éducation, l’emploi des jeunes et les femmes. Par rapport aux Jakarta, Mame Boye soutient que les jeunes de Diourbel ne doivent pas être réductibles à des conducteurs de motos.
 
 
 A Diourbel, dans le cadre de la campagne électorale pour la présidentielle du 24 mars prochain, le candidat de la coalition Diao 2024 a mis le doigt sur la plaie généralisée qui gangrène la région. "Il faut être de bonne foi pour le reconnaître, car ça saute à l'œil nu. Diourbel est une localité exsangue. Ce, en dépit de ses potentialités économiques indéniables. Cette situation est la résultante de l'inertie des pouvoirs publics. Je n'en veux pour exemple que dans le domaine de l'enseignement supérieur. En lieu et place d'une université digne de la dimension spirituelle et de la sociologie de la région, on a érigé un centre où des étudiants venus d’ailleurs se sentent à l'étroit, faute de ne pouvoir se loger décemment. En voilà un modèle d'incohérence qui caractérise certains secteurs clés de la nation", laisse-t-il entendre. Avant d’ajouter : "à y voir, c'est plutôt l'effet d'annonce sur fond de populisme qui intéresse les pouvoirs publics et non la réussite des étudiants par la mise en place de bonnes conditions d'études".
Mame Boye Diao n’a pas manqué de se pencher sur le phénomène des Jakarta. "Comme dans toutes les régions du Sénégal, on a comme l'impression que le seul métier existant ici est la conduite des Jakarta. C'est certes un métier loin d'être sot, mais il gagnerait à être organisé pour répondre aux préoccupations aussi bien des usagers que des conducteurs eux-mêmes", laisse -t-il entendre.
Le sort de la femme est une vive préoccupation du candidat de la coalition Diao 2024. «La promotion de la femme ne doit pas se limiter à des expressions de vœux pieux et d'amusement de la galerie par une promotion tous azimuts des droits. Il faut une discrimination positive à l'endroit des braves femmes du secteur informel qui sont, par ailleurs, des actrices de développement", explique-t-il.
 
Khadidjatou D. GAYE
 
LES ECHOS

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