MALGRÉ L’ATTRIBUTION DE 14 HECTARES PAR LA MAIRIE DE VILLE: Guédiawaye reste toujours un département sans cimetière



 
Les populations de la ville de Guédiawaye broient du noir à cause de l’absence de cimetière, musulman comme chrétien. Ceci, malgré la mise à disposition d’un site de 14 hectares pour abriter le lieu de repos des morts. Elles interpellent les autorités municipales de la ville, notamment le maire Aliou Sall, et réclament l’érection d’un cimetière.
 
On peut naître et grandir à Guédiawaye, mais il ne faut pas y trouver la mort. En effet, les habitants du département sont toujours obligés de trimballer le cercueil de leurs morts jusque dans les autres localités, notamment Pikine ou Yoff, pour pouvoir les enterrer là-bas. Le département ne dispose toujours pas de cimetière, musulman comme chrétien. Et pourtant, un site de 14 hectares avait été octroyé aux populations du département, aux fins d’y ériger le lieu de repos de leurs défunts, par l’équipe municipale sortante, sous le magistère du maire de ville Cheikh Sarr, qui avait d’ailleurs procédé, à l’époque, à la cérémonie de pose de première pierre.
 
Le maire Aliou Sall et le préfet du département interpellés
 
Huit des quatorze hectares devaient abriter le cimetière musulman, les quatre hectares le cimetière chrétien et les deux hectares restants pour des services administratifs. Cependant, rien n’a été fait depuis lors sur le site en question, dont des gens commenceraient à grignoter des portions du périmètre. Aussi, le coordonnateur du Front pour la défense du littoral, Michel Mendy, par ailleurs coordonnateur du Forum civil à Guédiawaye, dénonce le pillage de la superficie réservée aux cimetières et crie au détournement d’objectif. «L’érection des cimetières est une forte demande, une nécessité pour les populations. Nous sommes obligés d’amener nos morts à Pikine ou à Yoff pour les y enterrer», a déclaré M. Mendy. Et d’ajouter : «lors des débats d’orientation budgétaire, le maire de la ville, Aliou Sall, nous a dit que le premier site retenu était encombré par des ordures qui étaient enfouies, alors que le deuxième site alloué était confronté à un problème de délimitation. Les populations exigent en tout cas que ce projet soit finalisé. Il y a eu la pose de première pierre et de deuxième pierre. Il est temps que les autorités administratives locales, le maire et le préfet, s’attellent à la concrétisation de l’érection des cimetières», a laissé entendre le coordonnateur du Front pour la défense du littoral.
 
«Le défaut de cimetière dans une localité, c’est comme une maison sans toilettes»  
 
Imam Balla Thiaw, conseiller municipal de la ville de Guédiawaye, a porté les mêmes griefs et tire la sonnette d’alarme sur la situation préoccupante des populations par rapport aux cimetières. Ainsi, le religieux considère que le défaut de cimetière dans le département, c’est comme une maison sans toilettes et suggère aux autorités municipales de faire appel aux forces vives de la ville, dans le but de monter un budget participatif pour la réalisation du projet d’érection de lieux de repos de leurs morts. «Si le budget prévu pour ça n’est pas encore disponible, alors que l’on nous le dise. Ainsi, nous utiliserons nos relations, dans une démarche participative, pour ériger les cimetières», a soutenu le guide religieux.
Vieux Père NDIAYE   
 

Dans la même rubrique :