MACKY REPOND A IDY: «On ne peut pas avoir des débats sur des non-sujets»

En demandant la publication de l’accord avec la Mauritanie sur l’exploitation du gaz à la frontière des deux pays, Idrissa Seck démontre sa méconnaissance des relations internationales et de l’organisation de l’Etat. C’est la réponse administrée hier par Macky Sall à son opposant et prochain adversaire à la présidentielle de 2019.



 
 
 
Si c’était pour faire sortir le chef de l’Etat qui le snobait jusque-là de son silence, Idrissa Seck a réussi son coup. Hier, Macky Sall a réagi à l’interpellation du leader de Rewmi, lui demandant de publier l’accord international qu’il a signé récemment, lors de son voyage en Mauritanie, avec son homologue Abdel Aziz. Et Macky n’a pas du tout été tendre avec son opposant et détracteur. A la limite, il l’a traité d’ignorant sur la question. Car, quelqu’un qui s’y connaît ne poserait jamais un tel débat. «Je ne comprends pas pourquoi on pose des questions sur des choses qui ont été faites publiquement. On ne peut pas avoir des débats sur des non-sujets», a martelé le chef de l’Etat, lors de la conférence de presse qu’il co-animait hier avec le Président libérien George Weah.
Très en verve, Macky Sall d’enfoncer le clou sur la tête d’Idrissa Seck qui ne cesse de le pilonner depuis un bon moment. «Il faut ne rien comprendre des relations internationales pour penser qu'un Etat va signer un accord international et que ces accords soient secrets. C'est méconnaitre même les mécanismes de l'organisation de l'Etat. Ces accords doivent être ratifiés et promulgués en dernière étape par le président de la République», explique-t-il. «Cet accord sera présenté en Conseil des ministres prochainement. Le Conseil des ministres va l'adopter et le Président va l'envoyer au Parlement, qui va l’examiner et en discuter en public. Car le ministre des Affaires étrangères sera là pour répondre aux questions des députés pour expliquer de fond en comble les tenants et les aboutissants», poursuit Macky Sall. Qui ne comprend toujours pas l’intérêt et le sens de l’interpellation d’Idrissa Seck, qu’il s’est bien gardé de nommer.
Cette réponse salée du patron de l’Apr et de Bby risque de prolonger la guerre désormais ouverte, si l’on sait qu’Idrissa Seck n’a pas sa langue dans sa poche, ses partisans non plus.
 
Mbaye THIANDOUM
 
 

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