Les avocats de Khalifa Sall considèrent que la décision de la Cour de justice s’impose et exigent la libération immédiate de leur client



 
C’est la joie dans le camp de Khalifa Sall, après la décision favorable de la Cour de justice de la Cedeao. Le collectif des avocats du maire de Dakar a sorti un communiqué pour parler de «victoire éclatante». Ainsi, Me François Sarr et Cie, qui considèrent que cette décision s’impose aux juridictions sénégalaises, exigent «la libération immédiate et sans conditions» de leur client.
 
«Une victoire éclatante, définitive et sans possibilité d’appel, en faveur de Khalifa Sall», c’est ainsi que, dans un communiqué, les conseils du maire de Dakar qualifient la décision rendue hier par la Cour de justice de la Cedeao, par rapport à leur requête sur la détention arbitraire de leur client. Les robes noires sont d’autant plus satisfaites que la décision émane «d’une juridiction impartiale et indépendante», selon elles, comme pour jeter une pierre dans le jardin des juges sénégalais.
Dans ledit communiqué, Me François Sarr et Cie rappellent que la juridiction internationale a prononcé ceci : «la détention de M. Khalifa Ababacar Sall par l’Etat du Sénégal et ses autorités policières et judiciaires est arbitraire, depuis la proclamation des résultats des élections législatives jusqu’à la levée de son immunité parlementaire ; sa présomption d’innocence a été violée ; son immunité parlementaire a été violée ; son droit de se faire assister par ses avocats durant l’enquête préliminaire a été violé ; son procès organisé par l’Etat du Sénégal n’a pas été équitable ; la responsabilité de l’Etat du Sénégal par le truchement de ses autorités policières et judiciaires est engagée».
Les conseils de l’édile de la capitale sénégalaise précisent, en outre, que la Cour de justice de la Cedeao a, par conséquent, condamné l’Etat du Sénégal, à payer, à titre de réparation, 35 millions de francs à Khalifa Sall, Fatou Traoré, Mbaye Touré, Ibrahima Yatma Diao, Amadou Moctar Diop et Yaya Bodian. Ainsi forts de cette décision qu’ils brandissent comme un trophée, les avocats du maire de Dakar exigent la «libération immédiate et sans conditions» de leur client, ainsi que le «respect par l’Etat du Sénégal des lois nationales et instruments juridiques internationaux». A les en croire, la décision de la Cour de justice de la Cedeao «s’impose aux Cours et Tribunaux de la République du Sénégal en application du Traité de la Cedeao et de son protocole additionnel». Toujours amers, du fait des multiples revers connus devant les juridictions sénégalaises, Me François Sarr et ses confrères invitent la justice sénégalaise à ne plus «accepter d’être instrumentalisée à des fins politiques».
Alassane DRAME

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