Les arguments pertinents de Souleymane Jules Diop pour défendre Gana Guèye



 
Idrissa Gana Guèye n’est pas seul. Et ses amis aussi bien que sa famille peuvent être fiers. Le Sénégal, dans son entièreté, lui a apporté soutien et réconfort. Le dernier en date vient de Souleymane Jules Diop. Ce qui donne du poids au soutien affiché et sans réserve de Souleymane Jules Diop, c’est qu’il est Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire, Délégué permanent du Sénégal auprès de l’Unesco. L’Unesco, faut-il le rappeler, est l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture. Dans une intervention sur TV5 monde, il dit : «le Sénégal est un des pays les plus ouverts au monde et des plus tolérants, mais nous avons des convictions très fortes et des convictions très ancrées. Mais je veux parler de la déclaration universelle des droits de l’homme article 10, article 18 qui dit que quelqu’un peut refuser d’accomplir un acte quand cet acte est contraire à ses convictions, à ses croyances. Dans la constitution française de 1946 dit aussi que quelqu’un peut refuser de commettre un acte quand cet acte est contraire à ses convictions religieuses. Ceci a été confirmé par une décision du Conseil constitutionnel français le 27 juin 2001. Je rappelle un précédent historique qui est connu du monde entier: quand, en 1967, on a appelé Mohamed Ali dans l’armée, il a refusé d’y aller en avançant ses convictions religieuses. Il a été condamné, on lui a retiré son titre. En 1971, la Cour suprême lui a donné raison et a annulé la condamnation. Ce jeune garçon (allusion à Gana Guèye), on lui a demandé de jouer au football, on ne lui a pas demandé de défendre un mouvement ou des convictions qui sont opposées à ses croyances religieuses. Il joue au football, ce qu’il fait bien, mais ne lui demandons pas autre chose».
 
 
 
 
 
 
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