Le Tribunal correctionnel de Monaco refuse de confisquer les sommes saisies sur les comptes de Karim Wade



 
 
Désaveu, camouflet…, les mots ont manqué aux avocats de Karim Wade pour qualifier ce qui est arrivée à l’Etat du Sénégal, qui demandait la confiscation des sommes saisies sur les comptes monégasques de Karim Wade. Selon les robes noires, qui se sont fendues hier d’un communiqué pour crier victoire, le Tribunal correctionnel de la Principauté a refusé de satisfaire la requête du Sénégal.
 
 
 
Comme un trophée de guerre, les avocats de Karim Wade exhibent une nouvelle décision de justice favorable à leur client, dans le bras de fer qui l’oppose à l’Etat du Sénégal. «Le Tribunal correctionnel de Monaco a refusé, ce mardi 10 juillet, de procéder à la confiscation de sommes saisies dans les comptes monégasques appartenant à M. Karim Wade et ses co-accusés, contrairement à la demande présentée par l’État du Sénégal», se réjouit le collectif des défenseurs de Wade-fils et Cie, à travers un communiqué. Pour Me Seydou Guèye et Cie, avec cette décision du Tribunal correctionnel de Monaco, «le pouvoir sénégalais vient d’être de nouveau désavoué par la justice d’un pays étranger, qui refuse une fois de plus l’exécution sur son territoire de l’arrêt rendu le 23 mars 2015 par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei)» qui viole les principes de droit reconnus par la communauté internationale dans les traités et conventions signés et ratifiés par le Sénégal».
Mieux, expliquent les conseils de Karim Wade, en rejetant la demande des autorités sénégalaises «la justice de Monaco leur   inflige un cinglant camouflet». Un revers qui, précisent-ils, «s’ajoute aux désaveux qu’elles subissent constamment dans toutes les procédures menées hors du Sénégal». A cet effet, ils citent le classement sans suite d’une plainte pour «biens mal acquis» déposée contre M. Karim Wade auprès du Parquet national financier de Paris, le refus de confiscation prononcés par le Tribunal de grande instance de Paris puis par la Cour d’appel de Paris, les condamnations par la Cour de justice de la Cedeao, la déclaration solennelle par laquelle le Groupe de travail des Nations-Unies sur la détention arbitraire a constaté le caractère inéquitable du procès subi par M. Karim Wade et a proclamé le caractère arbitraire de son emprisonnement.
 
Un coup de fouet à la détermination de Karim Wade à défendre ses droits civiques et politiques…
 
 
Pour les avocats de l’ancien ministre, cette nouvelle décision de justice favorable à leur client ne fait que doper sa détermination à faire face au pouvoir qui veut le dépouiller de ses droits civiques et politiques. «La décision de la justice de Monaco renforce le candidat Karim Wade dans sa détermination à défendre ses droits civiques et politiques dont l’intangibilité est garantie par la Constitution. Le candidat Karim Wade réaffirme à l’opinion publique nationale et internationale qu’il sera sans concession et intransigeant dans la défense de ses droits civiques et politiques qui lui sont garantis par la Constitution et les instruments juridiques internationaux ratifiés par le Sénégal», expliquent-ils.
 
 
Mbaye THIANDOUM

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