Le Ps investit Amadou Ba dans un brouhaha indescriptible




 
Ils ont longtemps été dépeints comme les militants les plus disciplinés, mais force est de constater que la nouvelle génération socialiste ne semble pas en avoir quelque chose à cirer de cette perception. La preuve, lors du congrès d’investiture, Mamadou Faye, président de séance, a eu tous les problèmes du monde pour animer correctement le congrès. Entre les battements des tam-tam, les sifflets et les vuvuzelas, M. Faye ne savait plus où donner de la tête. Tantôt énervé, tantôt dépassé, Mamadou Faye valsait entre menaces et supplications pour avoir un peu de calme dans la salle remplie de militants, et permettre aux intervenants de livrer tranquillement et brièvement leurs messages.
Il arrivait même des moments où le pauvre président de séance semblait vouloir jeter l’éponge face à l’entêtement des jeunes militants à qui il demandait sans succès d’arrêter de battre les tam-tam. «Franchement, je ne sais pas comment vous le faire comprendre. Il nous faut un peu de calme pour pouvoir terminer nos travaux avant l’arrivée du Premier ministre. Permettez-nous de faire ce qui nous amène ici», lance-t-il avec un ton énervé. Comme s’ils ne décryptaient pas le langage utilisé par Faye, les cris, sifflements et le tam-tam se font entendre de plus belle. Excédé, ce dernier fulmine : «vous êtes en train de bousiller des mois de travail et de coordination. Arrêtez tout de suite ce bruit pour que l’on puisse continuer nos travaux !»
Abdoulaye Wilane vient à sa rescousse et prend le micro. «Écoutez ! Il va falloir qu’on s’écoute ; ce vacarme ne nous mènera nulle part et nous avons un programme à dérouler avant la venue de notre candidat». Après chaque intervention de ce genre, un semblant de calme s’installe dans la salle avant que le bruit ne reprenne de plus belle ; tous les intervenants ont eu du mal à terminer leur temps de parole à cause du bruit infernal. Seule Aminata Mbengue Ndiaye, secrétaire générale du parti, a eu le privilège de bénéficier d’une écoute attentive du début à la fin de ses propos.
Nd.kh. D.
 
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