Le Mandat



La Poste, une institution qui a eu ses heures de gloire. Qui ne se rappelle pas le film « Le mandat » de Sembène Ousmane, caricaturant le rôle de la Poste dans la société d’alors ?Elle a longtemps été la banque du pauvre, étendant ses tentacules jusque dans les bourgs les plus reculés où aucune institution bancaire ne pensait s’installer. La Poste, au-delà d’avoir été la passerelle entre l’émigré et sa famille par les missives distribuées, a convoyé pendant des années les fonds qui ont construit le Fouta, le Ndiambour, qui ont égayé des familles à Tabaski ou Korité. Malheureusement, les Ntic, la digitalisation, le mobile money plus que les banques ont sonné son glas. Aidés par une gestion gabegique de dirigeants qui l’ont transformée en vache à lait. Pour dire qu’il faut sauver La Poste, pour ce qu’elle représente encore pour les enseignants au fin fond de la cambrousse ou le Jambaar en opération de sécurisation à la frontière. Que dire de ce retraité décédé, dont le compte postal contient un pactole dont les héritiers doivent disposer pour enfin liquider l’héritage ? Cas d’école, mais symptomatique d’une déliquescence à laquelle seule la puissance publique peut et doit mettre un terme.
Waa Ji
 
LES ECHOS

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