Le Collectif des avocats de Sonko dénonce une énième forfaiture




 
Le Collectif des avocats de Ousmane Sonko prend à témoin l’opinion nationale et internationale pour dénoncer le refus d’autorisation d’accès à la Dge pour Ayib Daffé, son huissier et leur collègue Me Ciré Clédor Ly. Revenant sur les faits, les conseils du maire de Ziguinchor font noter que ces derniers étaient à la Direction générale des Elections et à la Direction de l’automatisation du fichier, pour signifier l’ordonnance numéro 001 du 14 décembre 2023 rendue par le Tribunal d’Instance hors classe de Dakar, rétablissant le sieur Ousmane Sonko sur les listes électorales. «Ladite ordonnance devait être signifiée aux sieurs Tanor Thiendella Fall et Fiacre Bruno Léopold Badiane, le premier pour la délivrance des fiches et instruments de collecte de parrainage en prélude aux élections présidentielles du 25 février 2024, le second, pour l’inscription du nom de Monsieur Ousmane Sonko sur les listes électorales, puisque la décision du tribunal hors Classe est immédiatement exécutoire, comme le prescrit l’article 147 du Code électoral», notent-ils dans leur communiqué.
Le collectif des avocats de souligner que «l’huissier de justice et le mandataire ont été purement et simplement empêchés d’entrer dans les lieux par un cordon de sécurité mis en place pour les besoins de la cause et éconduits manu militari. Notre confrère Maitre Ciré Clédor Ly, alerté par l’huissier et le mandataire et qui s’est lui aussi présenté, a été empêché d’accéder au service et même brutalisé», disent-ils.
Avant d’ajouter : «la défense de Monsieur Ousmane Sonko dénonce cette énième voie de fait et cette atteinte à l’autorité de la justice par ce refus encore une fois réitéré de l’État du Sénégal de se plier aux décisions rendues par les Cours et Tribunaux de la République du Sénégal». Pour eux, rien ne justifie que dans un État de droit proclamé, un huissier de justice, officier ministériel de son état, agissant dans le cadre de l’exercice de ses fonctions, en soit empêché par des agents en faction, se disant agir sur ordre de leurs chefs. Le Collectif de défense rappelle ainsi à l’État du Sénégal «son devoir de respecter et de faire respecter scrupuleusement les décisions rendues par les Cours et Tribunaux, à faire preuve de grandeur et de respect des règles de l’État de droit». Le Collectif appelle aussi les autorités administratives «à observer une stricte neutralité dans l’exercice de leurs fonctions, à ne s’en tenir qu’à leur serment, et à apporter leurs concours à l’exécution des décisions de justice afin que force puisse rester à loi». Enfin, le Collectif de prévenir toute personne impliquée dans ces faits, quel que soit son statut ou son rang, qu’ils ne resteront pas impunis.
 
Nd. Kh. D. F
 
 
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